Après l'invalidation du VIIIe congrès par la chambre administrative de la cour d'Alger, c'est au tour du Conseil constitutionnel d'invalider à son tour le scrutin du 30 décembre dernier concernant le renouvellement de la moitié des membres élus du conseil de la nation dans quatre wilayas, à savoir Blida, Tissemsilt, Souk-Ahras et El-Bayadh. Cette décision lèse en premier lieu le FLN toutes tendances confondues. En effet si dans la wilaya de El-Bayadh le scrutin a été annulé dès le premier jour en raison des irrégularités des opérations électorales, dans les trois autres wilayas c'est le FLN qui en fait les frais. C'est ainsi que les scrutins remportés par Mohamed Adli et Ali Boulaâres du FLN respectivement à Tissemsilt et Souk-Ahras viennent d'être annulés. Tandis que dans la wilaya de Blida, c'est un candidat du mouvement dit de redressement qui n'est autre que l'ancien P/APC de Oued El Allègue. Avec cette annulation, le FLN voit ses rangs au sein de la chambre haute régresser de 11 à 10 pour la tendance Ali Benflis et de 10 à 9 pour le mouvement dit de redressement. Cette décision est justifiée, selon un communiqué rendu public jeudi par le Conseil constitutionnel, par «l'enregistrement du dépôt de huit recours émanant des wilayas de Batna, Biskra, Blida, Saida, Médéa, El-Bayadh, Tissemsilt et Souk-Ahras.» Après étude et délibérations sur ces recours, il a été décidé «un rejet en la forme, un rejet de quatre au fond et la recevabilité de trois recours en la forme et au fond» précise le communiqué. En outre, le conseil ajoute dans le même communiqué qu'il sera procédé à la réorganisation du scrutin dans ces trois wilayas conformément à la loi. Pour rappel, le scrutin du 30 décembre dernier s'est déroulé uniquement dans 46 wilayas du pays. L'opération électorale n'a pas eu lieu dans les wilayas de Tizi-Ouzou et de Béjaïa. Celle-ci aura lieu après l'organisation d'élections partielles des Assemblées populaires communales (APC) dans ces deux wilayas. S'agissant enfin du contentieux électoral, le conseil a constaté que «les règles de procédures conditionnant la recevabilité des recours, ont été scrupuleusement respectées dans l'ensemble des recours déposés auprès du greffe du Conseil constitutionnel». Ce rendez-vous électoral s'inscrit dans le processus inéluctable conduisant à l'édification de l'Etat de droit. D'ailleurs, le Conseil constitutionnel a, en outre, rappelé «le nécessaire respect du principe constitutionnel d'égalité de tous les citoyens devant la loi pour l'exercice d'élire et d'être élu.»