Une plate-forme de revendications contenant quinze points a été rendue publique Certains organismes employeurs continuent à rémunérer les employés entre 9000 et 14.000 DA, au lieu d'appliquer le salaire national minimum garanti (Snmg) de 18.000DA/mois. Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), menace de paralyser l'administration, durant trois jours au moins en février prochain. Cela afin de faire valoir les droits des travailleurs du secteur. Une plate-forme de revendications contenant quinze points a été rendue publique hier, lors d'une conférence de presse animée au siège du Snapap, à Bab Ezzouar, à Alger. Benelemili Layachi, chargé de l'organique du syndicat, a lancé un véritable SOS, avant de passer à l'acte en annonçant une grève qui rassemblera 36 secteurs à travers le pays. «Nous sommes un syndicat qui encourage le dialogue pour régler les problèmes des travailleurs. Mais, il ne faut pas oublier que l'attente a des limites. Nous avons trop attendu avant de décider à l'unanimité de déclencher cette grève», a-t-il déclaré. Par ailleurs, la plate-forme de revendications sera adressée au chef du gouvernement, au ministre du Travail et à l'inspection du travail, tout en s'inscrivant dans la légalité, en donnant un avis de huit jours avant de passer à l'acte, dit-il. La plate-forme de revendications comporte entre autres, la révision du décret exécutif n° 08-04 du 19 février 2008, relatif au statut particulier des travailleurs des corps communs et de la fonction publique, l'amendement du décret exécutif n°08-05 du 19 février 2008, l'amendement du décret exécutif n°10-134 du 13 mai 2010, ainsi que la révision du statut particulier relatif aux agents de sécurité. La cause des retraités a été fortement évoquée en revendiquant le calcul de la retraite sur les trois dernières années d'activité au lieu de cinq ans comme c'est le cas actuellement. A cela s'ajoute la revalorisation des allocations familiales et scolaires. Le conférencier a vivement dénoncé les inégalités enregistrées dans la manière d'appliquer les lois en vigueur, en favorisant tel secteur, à l'image de l'éducation nationale, mais pas d'autres secteurs administratifs, d'où la dégradation des services publics dans leur dimension. Regrettant les deux poids, deux mesures des organismes employeurs qui ont appliqué la loi portant sur le salaire national minimum garanti (Snmg) fixé à 18.000 DA, et d'autres organismes qui continuent à sous-payer les employés avec des salaires allant de 9000 à 14.000 DA le mois, M.Benelemili a révélé que même les pays qui sont plus pauvres que l'Algérie, ont un salaire minimum garanti plus élevé que l'Algérie. Par ailleurs, le représentant du Snapap n'a pas hésité à pousser le bouchon plus loin, en envisageant d'aller dans le sens de sa participation à la prochaine tripartite pour défendre les intérêts des travailleurs qui ne savent plus à quel saint se vouer, à cause de la dégradation du pouvoir d'achat et l'inflation qui a atteint les 8%. Le conférencier a plaidé pour la reprise par l'Etat des importations des produits essentiels, afin de lever le monopole du privé, tout en exigeant d'imposer des taxes douanières conséquentes aux produits d'importation de moindre qualité et qui se répercutent directement sur la production et le développement de l'économie nationale.