Abderezak Bouhara passe pour être le membre le plus consensuel du moment La crise du FLN n'est pas finie avec la destitution de Belkhadem et risque d'avoir des répliques à intervalles variables et ce, jusqu'au lendemain de la présidentielle de 2014. On croyait que la crise du FLN allait se résoudre avec le retrait de confiance à l'ex-secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, et que le mouvement de redressement allait se dissoudre avec cette destitution. Rien de tout cela, puisque la crise prend une autre tournure et la division des membres du Comité central est plus que jamais d'actualité. Alors que le parti se cherche un autre secrétaire général pour succéder à M.Belkhadem, les dissensions s'approfondissent entre les opposants et les partisans de l'ex-secrétaire général, à tel point qu'aucune partie ne reconnaît les démarches de l'autre. Les partisans de Belkhadem ont installé une commission de candidature que les contestataires ne veulent pas reconnaître. «Nous ne reconnaissons pas la commission installée par Belkhadem, qui est destitué. Son clan n'a pas à nous dicter ce qu'il faut faire. On n'est pas un troupeau», nous a déclaré, hier, le porte-parole du mouvement de redressement, Mohamed Seghir Kara. Notre interlocuteur ajoute que c'est une autre «bataille» qui est engagée contre les partisans de Belkhadem. Dans ce contexte, M.Kara a invité ces derniers à désigner trois membres pour les représenter au sein du «bureau de la session», présidée par Ahmed Boumahdi pour préparer la prochaine séance où sera élu le nouveau secrétaire général du parti. «On continue à se concerter pour trouver un candidat consensuel», a ajouté notre interlocuteur, sans avancer aucun nom. Qui sera donc le nouveau secrétaire général du FLN? Difficile de répondre à cette question tant le flou demeure entier. Six candidats, à savoir Yamina Meftahi, Ahmed Hanoufa, Brahim H'lima, Baya Nassima Khellaf, Nouredine Djaâfar et Noureddine Sed, ont présenté leur candidature auprès de la commission boycottée par les contestataires. Parmi ces candidats, tous issus des partisans de Belkhadem, aucun n'est connu de l'opinion publique. Si les membres du Comité central sont sûrs d'une chose, le non-retour de Belklhadem, ils craignent, pour ce qui concerne les adversaires, que le prochain secrétaire général soit un pion de celui qui vient d'être destitué. Pour le moment, celui qui semble faire le consensus est le sénateur du tiers présidentiel, Abderezak Bouhara. Après la destitution de Belkhadem, plusieurs membres du Comité central ont donné le nom de M.Bouhara comme étant le membre le plus consensuel. Mais en attendant de voir quelle surprise le FLN réserve à l'opinion publique, les redresseurs demandent l'intégration des membres suspendus du Comité central, à savoir Mohamed Seghir Kara et El Hadi Khaldi. Cependant, d'autres noms de prétendants circulent. Il s'agit, notamment de Abdelaziz Ziari et de Amar Tou, respectivement ministres de la Santé et des Transports.