Et Tout cela dans une ambiance assez tendue. Une certaine activité politique règne dans la wilaya de Tizi Ouzou, outre les préparatifs de l'aile dialoguiste des archs qui se réunira, ce jeudi 15 janvier à Tizi Rached pour mettre sur pied la délégation qui aura à rencontrer le chef du gouvernement. Une rencontre allant dans le second round des discussions et qui sera consacrée presque exclusivement à l'aplanissement de la difficulté née avec le sixième préalable. Un préalable relatif à la révocation des élus et auquel les archs s'agrippent bec et ongles, avant de passer au stade de la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Tout cela dans une ambiance assez tendue. L'aile non dialoguiste, qui voue aux gémonies cette démarche d'Abrika et de ses amis, entend organiser ce jeudi un meeting d'explication à Akbou. Pour eux : «Ce n'est pas tant le dialogue en lui-même qui est désavoué, mais plutôt le fait que l'on passe sous silence la dette de sang, avec 128 victimes... pour des factures d'électricité.» Durant ce temps, la population, en retrait, observe toute cette inflation de mots sans se prononcer. Ce qui semble important pour elle, c'est que la région pense à un décollage économique. Ce qui paraît loin d'être le cas! Par ailleurs, le FLN pro-Benflis compte organiser pour jeudi prochain, une sortie sur le terrain. Selon nos sources, les militants et les comités de soutien envisagent de faire une marche en ville. Contacté, le mouhafedh de Tizi Ouzou déclare que lors d'une rencontre, jeudi dernier, à la mouhafadha de Tizi Ouzou et en présence de responsables de kasmas, de représentants des étudiants et de quelques représentants des comités de soutien, il a été décidé un regroupement des militants au niveau de la mouhafadha. Pour le mouhafedh, aucune action de rue n'aurait été retenue. En ce qui concerne le mouvement du redressement, le mouhafedh affirme avoir contacté certains éléments qui lui auraient dit «n'être qu'un comité de soutien pour Bouteflika et ne rien avoir à faire avec le parti !» Seulement, il est de notoriété publique qu'une coordination du mouvement active au vu et au su de tous, en Kabylie. Le mouhafedh, ne pouvant nier cette évidence, répond qu'il les a contactés en leur demandant de rejoindre les rangs ! On imagine la réponse ! Enfin, ce sont les membres du comité de soutien à Mouloud Hamrouche, lors de la présidentielle de 1999, qui semblent, pour la majeure partie d'entre eux, reprendre du service. Une réunion est programmée dans un très court terme. Au cours de cette rencontre, il semble qu'une déclaration sera rendue publique. Des indiscrétions font état d'un probable appel que ce comité lancera à l'ancien chef de gouvernement pour lui demander d'entrer en lice, lors du prochain scrutin.