La délégation de l'interwilayas ne rencontrera le Chef du gouvernement que mardi 20 janvier. La délégation de l'interwilaya des archs chargée de mener l'acte second du dialogue avec le gouvernement se monte avec certaines difficultés. Ainsi et alors que l'interwilayas a désigné, lors de sa réunion à Tizi-Rached (Tizi Ouzou), les quotas par wilaya, avec notamment, sept délégués pour Tizi Ouzou, six pour Béjaïa, cinq pour Bouira et un délégué par wilaya pour Batna, Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Boumerdès et Alger. A partir de vendredi, les conciliabules seront nombreux à l'intérieur des délégations de wilayas; chaque délégué défendant une vision souvent aux antipodes des autres. La wilaya de Tizi Ouzou semble être la première délégation à dépasser cet obstacle, puis le lendemain, ce fut au tour de Bouira de mettre la délégation sur pied. Il restait, jusqu'en milieu d'après-midi, hier, la délégation de la Cicb à monter. Béjaïa organise pour ce faire un conclave extraordinaire aujourd'hui. Par ailleurs, la délégation de l'interwilayas ne rencontrera le Chef du gouvernement que mardi 20 janvier, au lieu de dimanche 18 comme il a été annoncé la première fois. Avant cette rencontre, les 24 se réuniront à Tizi-Rached, afin de mettre une dernière fois de l'ordre dans leurs dossiers. Au moment où la délégation désignée par l'interwilayas rencontrera M.Ahmed Ouyahia, les autres délégués de l'interwilayas se réuniront en conclave ouvert à la salle Ibn-Khaldoun à Alger, tout près de la chefferie du gouvernement. En réaction, la Fédération FFS de Tizi Ouzou vient de rendre publique une déclaration assez musclée, où il est question de «normalisation de la Kabylie» et de taxer cette démarche de «l'une des plus monumentales des aberrations politiques». Ainsi, pour le plus vieux parti d'opposition, «l'accord qui vient d'être ratifié entre le Chef du gouvernement et la structure des archs est un véritable traquenard politique élaboré par les officines du système pour expédier les revendications démocratiques des populations et les remplacer par des incidences accessoires, trompeuses et bureaucratiques...». Pour le FFS, le moment choisi n'est pas fortuit et d'expliquer que c'est à la veille «de la tenue d'une élection présidentielle sur commande...» que ce dialogue intervient car, ajoute le FFS: «La Kabylie représente pour le pouvoir, une étape importante dans la pacification de la société...» Le FFS s'en prend à M.Ahmed Ouyahia: «ministre de la Justice durant le printemps noir, aujourd'hui attiré par les archs...» Aussi, la fédération FFS de Tizi Ouzou dénonce «les accords de la honte conclus entre Ouyahia et ses chargés de mission, délégués autoproclamés, appelle ses militants à faire barrage pacifiquement au bradage du combat citoyen, et salue la population pour sa maturité politique et sa vigilance...» Et le FFS de réaffirmer sa conviction que «la crise en Kabylie est indissociable de la crise que vit le pays et que son règlement ne peut-être que politique...»