Divisés en plusieurs ailes, les archs développent un discours assez contradictoire. La Coordination nationale du mouvement citoyen des archs (Cnmca) se réunit en session interwilayas ce mercredi 9 juin à Aït-Saïd près de Tigzirt. Selon nos sources, des délégations venues des wilayas de Bouira, Béjaïa, Batna, Biskra et Tizi Ouzou se réuniront autour d'un ordre du jour comprenant trois grands points : l'application des incidences, la démarche et l'action politique à entreprendre pour la libération des détenus de Tkout et enfin, un débat autour de l'adoption du document global initié le 21 mars 2004 par le chef du gouvernement et les représentants de la Cnmca. Rappelons que la coordination a été créée suite à de profondes divergences entre les membres des archs sur la question du dialogue. La Cnmca, prône la poursuite des discussions alors que la délégation mandatée par l'interwilayas des archs a quitté la table des négociations exigeant la reconnaissance préalable de tamazight comme langue officielle et sans le référendum préconisé par le chef du gouvernement. L'un des délégués de la Cnmca dira que «cette rencontre de Tigzirt, de mercredi se tiendra pour finaliser les modalités des nouvelles discussions avec le gouvernement». Comme il évoque la rencontre du 31 mai dernier qui a examiné les appels lancés par le chef du gouvernement pour la relance du dialogue. La Cnmca juge qu'il est temps de mettre fin aux blocages et de renouer les fils du dialogue, comme elle pense qu'«il est urgent de mettre en oeuvre la plate-forme d'El-Kseur dans son esprit et sa portée. Et pour ce faire, il demande la concrétisation de l'accord global du 21 mars écoulé et l'installation d'un comité national de suivi». Divisés en plusieurs ailes, les archs développent un discours assez contradictoire. Pour la Cnmca, il faut vite conclure l'accord alors que l'aile des archs drivée par Abrika s'en tient fermement à sa position première : celle de l'officialisation de tamazight sans référendum, avant tout retour à la table des discussions.