Alors qu'on croyait à une réconciliation en marche entre les deux ailes du mouvement de redressement du FLN, à la faveur de la décision de justice rendue récemment par la chambre administrative près de la cour d'Alger, voilà que c'est de nouveau la guerre qui reprend de plus belle entre les deux ailes nées de la première tentative d'installation du bureau de Béjaïa. Les efforts entrepris depuis, en vue d'amener les deux chefs de file à de meilleurs sentiments, ont été apparemment vains puisque jeudi passé, Béjaïa a été doublement représentée au pré-congrès d'Alger. Ce schéma risque fort de se reproduire lors de l'ouverture du congrès qu'on dit imminent. Le campement des uns et des autres sur des positions inconciliables n'est pas fait pour arranger les choses pour ce mouvement qui s'apprête à relever le défi, celui de «redresser le FLN». En butte à une division qui empêche tout redéploiement à même d'indiquer la force réelle des redresseurs à Béjaïa, le mouvement ne cesse de vivre des jours noirs, laissant perplexes de nombreux militants. La bataille, que se livrent toujours les militants les plus en vue pour le fauteuil de la présidence, n'est pas près de connaître son épilogue. Il faudra sans doute attendre l'ouverture du congrès pour mieux être fixé. Même la direction nationale ne sait plus où donner de la tête. Ne voulant directement pas opter pour l'une des deux ailes, elle n'a fait que compliquer la situation donnant conséquemment le droit à tout un chacun de se prévaloir d'une représentativité de la wilaya. Bourouih Md Akli est, dès son retour d'Alger, sorti de sa réserve pour s'en prendre à Mme Fourar qu'il accuse «de refuser de se plier aux orientations du premier responsable du mouvement». Bourouih affirme que «des instructions ont été données à Fourar pour composer avec lui», avant de poursuivre sur un ton menaçant.