l'intense activité des deux ailes que compte ce mouvement à Béjaïa, dénote amplement que quelque chose se prépare. Quelques heures après le verdict, sans surprise, rendu par la chambre administrative de la cour d'Alger, le mouvement de redressement du FLN à Béjaïa, toutes ailes confondues, a connu un réveil spectaculaire. A la faveur de ce verdict, qui confirme, à leur yeux, la tenue prochaine du congrès des redresseurs, les appétits s'aiguisent. Sur fond d'une volonté de réconciliation, la bataille reprend de plus belle et semble indiquer un revirement de taille qui conforterait l'aile de Bourouih dans sa quête d'une nouvelle assemblée élective. Si pour l'heure on n'en est pas encore là, l'intense activité constatée au niveau des permanences des deux ailes que compte ce mouvement à Béjaïa dénote amplement que quelque chose se prépare. En effet, que ce soit chez Bourouih ou encore chez Mme Fourar, l'heure était ces trois derniers jours à la concertation et autres initiatives tous azimuts. Revigorés par ce verdict, qu'ils estiment en leur faveur, les redresseurs de Béjaïa donnent l'impression de vouloir mettre fin à la division qui les mine depuis la fameuse réunion d'installation du bureau de wilaya. Sentant l'approche du congrès, les frères ennemis d'hier reprennent langue en vue d'accorder leurs violons sous peine d'être éjectés par la montée en puissance des militants loin d'être intéressés par cette lutte intestine, à l'image de Mouloud Hamani. D'incessants va-et-vient entre les deux permanences ont constitué l'essentiel de leur activité sur fond de commentaires portant principalement sur «l'avenir immédiat du parti maintenant que la justice a statué». Selon des sources proches de ce mouvement, «la tenue d'une assemblée élective n'est pas à écarter dans les prochains jours». Les démarches de Bourouih allant dans ce sens depuis que la division a été consommée vont-elles être concluantes? Tout est à présent possible, soutiennent les mêmes sources très au fait du sérail, qui expliquent aussi que «cela a été rendu possible après l'acceptation de Mme Fourar, députée élue sur la liste du FLN aux législatives de mai 2002, de revoir la composition contestée de l'actuel bureau de wilaya». Aux dernières nouvelles, on s'achemine vers la constitution d'un bureau de wilaya, qui assurerait une sorte d'«équilibre régional». Il serait composé de deux membres du Sahel (côté est de Béjaïa), deux autres de la vallée de la Soummam et deux de la ville de Béjaïa. Quant à la présidence de ce bureau, le problème n'est apparemment pas réglé. La guerre, que se livrent Bourouih et Fourar pour l'occupation de ce poste, n'est pas près de s'estomper, fait-on savoir au niveau des deux camps. Mais comparé à la réunification qui prend forme, cela reste, pour de nombreux militants, futile.