Rien ne va plus à la maison FLN de Béjaïa. Au bras de fer qui oppose les «redresseurs» et «les légalistes» s'ajoute ces derniers temps celui opposant les deux ailes de redressement autour de la représentation du mouvement de redressement à Béjaïa. Les réunions organisées successivement le 25 novembre et le 2 décembre, ont été autant d'occasions pour les deux parties de s'exprimer. La réunion du 25 novembre reste pour M.Bouchoucha Abderrahmane, élu à l'APW et vice-coordinateur, «une tentative de réconciliation qui n'a pas réussi pour fixer la liste initiale des représentants nationaux au nombre de 48, et celle-ci n'a pas été respectée», cela pour l'essentiel. Tant que les choses en restent, là «nous camperons sur nos positions», précise-t-il, avant de faire part de la réunion du 2 décembre à Béjaïa qu'il a qualifiée de «fourre-tout», en ce sens que tout le monde avait été accepté en tant militant du mouvement. Il veut pour preuve sa désignation et celle de M.Baouche à la commission de préparation du 8e congrès du parti, prévu en principe à la fin du mois en cours. Attachés au contenu du mémorandum élaboré le 11 novembre dernier, M.Bouchoucha et ses camarades rejettent «toutes les décisions arrêtées le 25 novembre» et exigent «l'application des décisions arrêtées dans le mémorandum». A ce propos, ils déclarent «ne reconnaître que le bureau national de redressement en tant que direction du parti». Afin de mettre fin aux manoeuvres et permettre la meilleure préparation du 8e congrès, ils exigent enfin «l'application de la décision de justice rendue en faveur du mouvement de redressement». De son côté, Chikhi Djazouli dénonce, au nom d'une autre aile, «les manoeuvres sournoises de certains individus», qu'il ne cite pas. Pour cette aile, «il n'y a aucun intérêt à se réunir avec des gens qui militent contre les intérêts du parti». Il insistera cependant sur la nécessité de renouer rapidement avec la sérénité pour aller de l'avant dans l'application du programme politique et économique du président de la République.