Benaïssa a précisé que le ministère de l'Agriculture a lancé plusieurs enquêtes sur le financement des projets dans le cadre des programmes d'aide aux agriculteurs. Le ministre délégué chargé du développement rural, M.Rachid Benaïssa a fait hier l'éloge de sa politique dans le secteur. L'invité du forum El moudjahid n'est pas allé par quatre chemins pour défendre «le processus de développement rural» initié depuis quelques années. Un développement qui s'est fixé comme objectif de «lutter contre les inégalités territoriales», à travers notamment la lutte contre la pauvreté, l'atténuation de l'exode rural, l'amélioration du niveau de la sécurité alimentaire. Le premier bilan, selon l'orateur, fait état d'un regain de dynamisme et d'intérêt croissant pour les activités économiques en milieu rural, une amélioration des indicateurs de développement humain et de la synergie économique et sociale. Tout cela s'est réalisé, dira le ministre, grâce à la mise en oeuvre de différents plans de développement destinés à la population rurale, qui a atteint les 13 millions d'habitants (soit 41% de la population totale). Citant, à ce sujet, le plan de développement agricole, le Plan national du développement rural, et le Plan de soutien à la relance économique, l'orateur appuie son optimisme par des chiffres illustratifs. Evoquant dans ce sens, un taux de croissance prévisionnel de l'indice des productions agricoles entre 5 et 10% en moyenne annuelle, la création de 800.000 emplois permanents et de 25.000 nouvelles exploitations agricoles ainsi que la protection des ressources naturelles sur plus de 4 millions d'hectares. Par ailleurs, le ministre insiste sur le fait que l'agriculture n'est pas le seul moteur de revitalisation des espaces ruraux le développement rural. «Le développement rural c'est une approche intégrée qu'il faut définir et gérer.» Il sert à valoriser les autres activités économiques tels la PME-PMI, l'artisanat, le tourisme. Pari gagné pour le ministère délégué puisque la population agricole représente actuellement 56% de l'ensemble de la population rurale, un chiffre qui atteignait les 106 % à l'indépendance. Un autre point fort de ce développement : il est traduit par le retour de plus en plus important des populations dans les milieux ruraux après qu'elles les ont désertés durant la décennie noire. M. Rachid Benaïssa dit ne pas disposer de chiffres exacts sur le nombre de ces familles. Le plus important selon lui c'est «ce dynamisme ressenti sur le terrain». Enfin, M.Benaïssa a précisé que le ministère de l'Agriculture a lancé plusieurs enquêtes sur le financement des projets dans le cadre des programmes d'aide aux agriculteurs. «Il est tout à fait normal que ce genre de programmes suscitent les convoitises de certains opportunistes», précise-t-il. Le ministre parle de tricherie de la part d'une «minorité» et qui serait due en partie «à la décentralisation des centres de décisions».