Evoquant l'attaque terroriste contre le complexe gazier de Tiguentourine à In Amenas (Illizi), M.Reynders a salué la réaction des autorités algériennes et l'intervention de l'ANP. L'Algérie et la Belgique partagent des idées communes sur la situation au Mali, en particulier la nécessité de privilégier le dialogue politique pour trouver une solution à la crise qui secoue ce pays, a déclaré, hier, le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes du Royaume de Belgique, Didier Reynders, en visite à Alger. Lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, tenue à Djenane El Mithak, M.Reynders a mis l'accent sur la nécessité d'instaurer un dialogue politique entre les parties maliennes, ainsi que le soutien de la communauté internationale aux populations locales «qui pourrait s'avérer efficace pour endiguer le terrorisme dans ce pays». Evoquant l'attaque terroriste contre le complexe gazier de Tiguentourine à In Amenas (Illizi), M.Reynders a salué la réaction des autorités algériennes contre cette agression et l'intervention de l'Armée nationale populaire (ANP), qui jouit, a-t-il rappelé, d'une grande expérience en matière de lutte antiterroriste. Il a exprimé, dans le même cadre, le souhait de son pays d'échanger et de renforcer la collaboration (avec l'Algérie) en matière de sécurité, pas seulement au plan bilatéral, mais aussi avec l'Union européenne. Pour sa part, Mourad Medelci a indiqué, concernant la coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, qu'il a eu des consultations avec le vice-Premier ministre belge, tout en affirmant que les deux parties convergent sur l'évaluation de la situation dans les pays du Maghreb, lesquels sont dans une «phase de transition». M.Medelci et M.Reynders ont également échangé leurs points de vue sur la situation en Syrie, soulignant que «l'Algérie et la Belgique portent espoir d'une solution politique dans ce pays». A une question sur le Sahara occidental, M.Medelci a précisé que le sujet «n'a pas été occulté» (lors de ses entretiens avec le vice-Premier ministre belge), estimant ainsi que cette question est «importante» et concerne l'ensemble de la communauté internationale. «Je saisis cette occasion pour mentionner que l'agenda est resté le même pour cette question, laquelle est entre les mains des Nations unies», a-t-il dit, soulignant que l'Union africaine a pris une résolution, lors de son dernier sommet, pour rappeler que «la solution d'un référendum d'autodétermination est la seule capable de faire avancer ce dossier et ce, quelles que soient les contingences et les conjonctures». M.Medelci a annoncé, en outre, un nouveau programme de coopération algéro-belge étalé sur une période de quatre ans (2013-2016), qui sera lancé en juin prochain. «Nous préparons la commission mixte qui se tiendra en juin 2013 à Alger et qui permettra d'évaluer la coopération entre l'Algérie et la Belgique pour lancer un nouveau programme de coopération sur quatre ans (2013-2016)», a-t-il indiqué. Il a ajouté que ce programme fait l'objet d'une préparation «minutieuse» au niveau des services des deux ministères et concerne plusieurs domaines et secteurs. Selon l'orateur, ce programme va concerner essentiellement des actions d'assistance technique de formation et de transfert des technologies au profit de secteurs importants, citant notamment l'éducation et la formation, les transports, l'énergie, l'environnement, ainsi que l'intégration d'un projet pour identifier un mécanisme explicite à même de permettre aux opérateurs économiques des deux pays d'être mieux informés. «Les secteurs où ce partenariat est déjà réel sont nombreux, comme les transports et l'énergie, y compris l'énergie nucléaire à des fins médicales ainsi que l'industrie et le bâtiment», a ajouté le ministre. Le chef de la diplomatie algérienne a souligné la «densité» de la «coopération exceptionnelle» algéro-belge, ainsi que la «convergence» de vues sur des questions régionales et internationales.