PSA Peugeot Citroën a annoncé avoir essuyé, en 2012, une perte nette historique de 5 milliards d'euros qui s'explique par sa dépendance aux marchés européens, mais le constructeur automobile français a maintenu ses prévisions pour 2013 et les années suivantes. En 2011, le constructeur avait dégagé un bénéfice net de 588 millions. Le montant astronomique de la perte nette du groupe, l'an dernier, inclut des dépréciations d'actifs massives, à hauteur de 4,7 milliards d'euros, touchant sa branche automobile, qu'il avait déjà récemment dévoilées. Mais le constructeur a également essuyé une lourde perte opérationnelle courante de 576 millions, tandis que le chiffre d'affaires a reculé de 5,2% à 55,4 milliards. Ces résultats «reflètent la détérioration de l'environnement dans le secteur automobile en Europe», a commenté le président du directoire de PSA, Philippe Varin, cité dans un communiqué. Comme attendu, la dette nette ressort à -3 milliards d'euros. «La dette nette s'est améliorée de 200 millions d'euros», a souligné le directeur financier, Jean-Baptiste de Chatillon aux médias français. PSA a brûlé, l'an dernier, 3 milliards d'euros de liquidités, dont 2,5 milliards pour sa branche automobile, soit 200 millions par mois. Il compte toujours diviser par deux cette année son rythme de consommation de cash et vise un retour à l'équilibre de sa trésorerie opérationnelle à fin 2014. «Nous sommes prêts pour construire notre plan Rebond 2015 sur une base 2012 Assainie», a-t-il assuré. PSA compte sur son plan de restructuration en cours, mais aussi sur son alliance avec l'américain General Motors, pour rebondir. Il a réaffirmé, en revanche, que l'équipementier automobile Faurecia, dont il détient 57,4%, n'était «pas à vendre». Il a, par ailleurs, annoncé son intention de repositionner cette année ses deux marques, Peugeot et Citroën, l'une par rapport à l'autre. «Chaque marque aura une position clarifiée dès les prochains lancements de véhicules», a-t-il expliqué.