«Ceci est mon dernier message», a-t-il souligné Dans un dernier sursaut, le n°1 de l'ex-FIS dissous, Abassi Madani, s'est déclaré favorable à la politique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, portant réconciliation nationale et amnistie générale. Sentant, peut-être, la mort approchée, le n°1 de l'ex-Fis dissous, Abassi Madani, vient de rédiger une «dernière lettre» très appuyée dans laquelle il considère l'amnistie générale comme «un bienfait» pour le peuple algérien. Nouvelle conjoncture, nouveau discours de Abassi Madani qui sent la mort approcher. «Ceci est mon dernier message», a-t-il souligné. De ce fait, l'ancien chef du FIS dissous appelle le peuple algérien à soutenir l'initiative du chef de l'Etat et à y répondre favorablement. Néanmoins, pour Abassi Madani, le succès de l'amnistie générale dépend de plusieurs paramètres. Dans un dernier appel lancé à partir de l'hôpital de Doha (Qatar) où il vient de subir une intervention chirurgicale, Abassi Madani souligne: «Il est temps de régler la crise algérienne. De ce fait, les Algériens sont sommés de se réconcilier définitivement dans un Etat de droit.» Pour Abassi Madani, le bout du tunnel est pour bientôt. Dans une lettre adressée aux sympathisants de l'ex-FIS en particulier, au peuple algérien en général, et intitulée «Appel au peuple algérien pour une réconciliation nationale effective», Abassi Madani n'a pas manqué de souligner que le succès du projet du président dépend entre autres de la levée de l'état d'urgence. Par ailleurs, il insiste sur la libération de tous les «détenus politiques». «Il est inconcevable de parler de réconciliation et d'amnistie générale quand des gens croupissent encore dans les camps d'internement sous prétexte qu'ils ont pris part aux sanglants événements ayant secoué l'Algérie durant la décennie noire», soutient Abassi Madani. L'autre condition énumérée par Abassi Madani a trait au dossier des «disparus». Dans le même registre, Abassi Madani exige la prise en charge des «familles ayant perdu les leurs» au cours de cette période sanglante. Se donnant des airs de moralisateur, le «malade de Doha» met en garde les pouvoirs publics contre la «politique d'exclusion» dans le cadre de la politique de réconciliation nationale et d'amnistie générale en référence à ce qui s'est passé en 1962 lorsque «les leaders de la révolution ont été mis à l'écart du pouvoir». Pour rappel, Abassi Madani séjourne depuis 2003 dans la capitale qatarie pour des soins médicaux.