Entre quinze et vingt islamistes ont été tués, deux soldats français « très légèrement blessés » et « quatre soldats maliens auraient été blessés » au cours des combats au Mali, à Gao, jeudi, selon un bilan de l'état-major de l'armée française. « Les forces armées maliennes appuyées par la QFR (ndlr: force de réaction rapide française, avec notamment deux hélicoptères Gazelle) du Groupement tactique interarmes 2 sont parvenues à neutraliser une quinzaine de terroristes » à Gao, a écrit l'état-major sur le site internet du ministère français de la Défense dans un point de situation. «Un élément du génie est intervenu afin de neutraliser des charges explosives. Deux soldats français ont été très légèrement blessés au cours de cette action », a-t-il poursuivi. «En fin d'après-midi, la situation était redevenue calme dans la ville de Gao. Les forces armées maliennes ont repris leur dispositif de sécurité. Quatre soldats maliens auraient été blessés au cours de l'opération », selon l'état-major, alors qu'un des responsables de la communication de l'armée malienne annonçait jeudi soir «cinq blessés ». Vendredi matin, des tirs sporadiques étaient entendus à Gao, au lendemain des violents combats de jeudi, a-t-on constaté. L'état-major français a précisé que jeudi «le check-point aux sorties nord de Gao a été défendu par des éléments nigériens alors qu'il était harcelé sporadiquement par des groupes terroristes » et que « deux terroristes ont été tués ». L'armée a rappelé le déroulement des évènements: «à Gao, en fin de matinée, des échanges de tir ont eu lieu en ville entre les forces armées maliennes et des groupes terroristes infiltrés. Ces derniers se sont retranchés dans l'hôtel administratif de la mairie et du palais de justice », avant d'être délogés par les forces maliennes appuyées par l'armée française venue à la rescousse. Le Mujao a affirmé avoir envoyé des hommes dans cette ville, sans en préciser le nombre, en assurant que « la bataille » ne faisait que commencer pour reconquérir le vaste Nord malien, en majorité désertique, incluant la mythique cité de Tombouctou (nord-ouest). Par ailleurs, jeudi à Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, «un véhicule s'est élancé dans la cour d'une maison transformée en dépôt de carburant civil et située à proximité de l'aéroport », a confirmé l'état-major. « Ce véhicule a provoqué une explosion et causé la mort du gardien de la maison et du terroriste à son bord. Aucun civil ou soldat français n'a été blessé », a-t-on précisé. Un élu de Kidal a déclaré que «deux civils ont été blessés » et étaient «à l'hôpital », une information confirmée de source sécuritaire malienne à Bamako. Selon un fonctionnaire de Kidal, l'explosion a eu lieu «à moins d'un kilomètre du camp occupé par les Tchadiens et les Français » Il s'agissait d'un «attentat » planifié par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), a affirmé jeudi soir ce groupe islamiste armé qui a occupé pendant plus de neuf mois de grandes villes du Nord malien, dont Gao (au sud de Kidal et à 1.200 km de Bamako).