La situation au Mali a provoqué le déplacement à l'intérieur du pays de 16.000 personnes, alors que des dizaines de milliers d'autres ont franchi depuis le début de l'année les frontières vers la Mauritanie, le Burkina Faso et le Niger, selon les Nations unies. Le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Genève, Jens Laerke, a indiqué vendredi que l'ONU est « horrifiée » par les rapports qui lui sont parvenus sur des violations des droits de l'Homme, le recrutement d'enfants et la hausse des violences sexuelles dans le nord du pays. Jens Laerke a également fait part de la profonde préoccupation d'OCHA du sort de plus de 1,2 millions de personnes dans le nord du Mali qui ont été touchées par les opérations armées, où l'accès humanitaire est limité. Il indiqué toutefois qu'il y a des signes d'amélioration de l'accès dans les régions du centre du pays, et dans une moindre mesure, vers le nord, à travers la réouverture de Douentza-Gao route qui va du centre vers le nord-est du Mali. Pour sa part, la porte-parole de l'Unicef, Marixie Mercado a indiqué qu'environ 700.000 enfants ont été affectés par la crise au Mali, tant au Nord qu'au Sud du pays et 200.000 parmi eux sont toujours privés d'école. Selon l'UNICEF, depuis janvier 2012, au moins 115 écoles dans le Nord du pays ont été fermées, détruites ou pillées. Trop nombreux sont les professeurs qui ne sont pas retournés dans les régions du Nord. Dans le Sud, depuis la récente reprise du conflit en janvier dernier, les écoles, déjà surpeuplées, ont dû faire face à l'afflux de nouveaux enfants déplacés, a averti l'UNICEF.