Les agences humanitaires des Nations unies se préparent à renforcer leur aide face à la détérioration de la situation humanitaire à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, au RD Congo. Lors d'un point de presse, ces agences ont exprimé leur vive préoccupation devant la situation humanitaire qui a été compliquée davantage par la fermeture de l'aéroport de la ville, principal accès de l'aide humanitaire dans la région, tandis que plus de 140.000 personnes ont été déplacées. La porte-parole de l'UNICEF, Marixie Mercado, a affirmé que les enfants sont particulièrement vulnérables et un grand nombre de ceux qui ont été séparés de leurs familles courent le risque d'être enrôlés de force par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Selon elle, au moins 115 enfants ont été séparés de leurs familles, mais le chiffre réel pourrait être beaucoup plus élevé. « Nous déployons une présence dans les zones où se regroupent les personnes déplacées, afin de les identifier et de les confier à des familles d'accueil, en attendant que le Comité international de la Croix-rouge retrouve trace de leur famille », a-t-elle poursuivi. La représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui, a indiqué que 16 enfants ont été blessés par des tirs lors de combats alors que plus de 500 autres ont été déplacés ou se sont réfugiés au Rwanda. Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a fait savoir que la majorité des 31 camps de déplacés dans le Nord-Kivu sont pour l'instant inaccessibles à cause des combats entre le M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC). Selon cette agence onusienne, les violences contre des civils auraient été nombreuses. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a réaffirmé son engagement à fournir une assistance à la population de l'est de la RDC en dépit de l'insécurité. L'accès limité à l'eau potable augmente les risques d'épidémies, comme le choléra.