L'association de la communauté sahraouie en France (ACSF) a dénoncé vendredi un «simulacre » de procès, ainsi que le verdict rendu à l'encontre des 24 militants sahraouis des droits de l'homme, déplorant que des peines de prison «disproportionnées et injustifiées » aient été prononcées par un tribunal militaire. « Ces 24 accusés auraient dû être traduits devant un tribunal civil qui aurait mieux répondu aux normes internationalement reconnues pour un procès équitable », écrit l'association dans un communiqué remis à lAPS. « Or, de toute évidence, ces sentences étaient orientées et viciées, dès le départ, et les chefs d'accusation complètement fantaisistes », poursuit l'ACSF, qui rappelle que les 24 militants sahraouis des droits de l'homme ont été soumis, durant leur détention, « à la torture et subis des sévices innommables ». L'association affirme aussi qu'il est de son devoir de souligner que ce procès est une « atteinte grave aux efforts de l'Onu en faveur dune solution juste au conflit du Sahara Occidental ». Elle appelle, ainsi, la communauté internationale à réagir «face aux agissements de la monarchie marocaine qui viole, en toute impunité, le droit international », ajoutant que le Maroc « vient de donner un bel exemple de son mépris à l'égard des conventions internationales ».