Les travailleurs de cinq résidences universitaires de Béjaia ont investi le jeudi les rues du chef-lieu de la wilaya pour une marche pacifique vers le siège de la wilaya, sanctionnant ainsi leur mouvement de grève de trois jours. Les contestataires rassemblés devant le siège de la wilaya ont paralysé le boulevard de la Liberté durant toute la matinée du jeudi. Rassemblés sous la houlette de la fédération de la wilaya de Béjaïa des travailleurs du secteur de l'enseignement supérieur, affiliés au Snapap, les contestataires ont multiplié ces jours-ci des mouvements de grève qui n'ont pas manqué de pénaliser des milliers d'étudiants contraints au repas froid en pleine période hivernale. Des associations estudiantines ont toutefois exprimé leur soutien aux travailleurs grévistes dans une déclaration rendue publique mardi. «Quelles que soient les conséquences, nous prenons le parti et la défense de la couche ouvrière algérienne en générale et universitaires en particulier pour plusieurs raisons». Le Collectif culturel Imnayen, RUTO, l'association Tikti Tamusni et l'association de la résidence Thargua Ouzemour, ont expliqué leur position par rapport à la grève des employés des résidences par «la situation de précarité dans laquelle les couches ouvrières de l'université se retrouvent». Les employés frondeurs exigent la revalorisation des salaires, le statut de permanent pour des milliers de travailleurs contractuels, l'abrogation de la loi 87 bis et l'octroi de primes, touchant quelques 1600 travailleurs.