Les mis en cause falsifiaient des documents comptables pour détourner de fortes sommes d'argent. Les agences de poste semblent être ciblées par des personnes malintentionnées et indélicates qui usent de toutes les ruses pour s'approprier les biens d'autrui. C'est le cas de le dire pour les agences de Blida et de Djelfa où des sommes importantes ont été détournées ou soustraites par ces personnes au travers de procédés illicites. A Djelfa et après des plaintes émanant des victimes, la Gendarmerie nationale a enclenché une enquête qui a mis fin aux agissements néfastes du receveur et de son complice. Agissant avec une extrême minutie et bénéficiant de la complicité d'un employé, le receveur de l'agence postale d'El Idrissia, commune de Djelfa, a réussi à détourner la coquette somme de 3.540.165,30 dinars soit un peu moins de 400 millions de centimes. L'enquête qui suit son cours devra, d'un côté, faire la lumière sur «les procédés utilisés» et, d'un autre, déterminer le nombre exact de victimes ayant fait les frais de ces actes. Présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Djelfa, les deux comparses ont été placés sous contrôle judiciaire. Si ces derniers versaient dans le détournement de deniers publics en ayant recours à des falsifications de documents officiels de comptabilité, le receveur de la poste de l'agence de Mouzaïa versait dans l'escroquerie et l'usurpation de fonction aux fins de subtiliser des sommes d'argent appartenant aux clients. Après le dépôt de plainte de trois personnes, auprès de la gendarmerie de Mouzaïa et après une enquête d'un peu moins d'un mois, le receveur ainsi que son complice, un chômeur servant de relais, ont été écroués par le magistrat. La filature entreprise par les gendarmes a abouti à la découverte du pot aux roses. Le 23 décembre dernier, le receveur et son complice étaient loin de se douter qu'ils faisaient l'objet d'une surveillance accrue de la part des gendarmes. C'est alors que le receveur a remis, en ce jour, une somme de 138.400 dinars à son complice, pour qu'il les remette aux titulaires de comptes courants afin, selon lui, «de leur éviter le déplacement à l'agence postale». Mais ce qu'il devra avouer plus tard c'est que «cette opération visait à escroquer les véritables détenteurs de comptes». En clair, le complice qui se substituait aux véritables titulaires par usurpation, moyennait une contrepartie oscillant entre 100 et 400 dinars et était loin de savoir que «les destinataires n'étaient pas forcément les véritables détenteurs des comptes». Il faut dire que cette affaire n'est pas la première en son genre. En effet, bon nombre de receveurs d'agences postales ont été, par le passé, incriminés pour des opérations similaires tout aussi fallacieuses les unes que les autres.