Dans un communiqué, parvenu hier à notre rédaction, l'Onec s'est indignée contre les affaires de corruption. L'affaire Sonatrach 2 continue de provoquer des réactions au sein de la société civile. Après les partis politiques, c'est au tour des associations de hausser le ton et de demander que justice soit faite. C'est le cas de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec), qui, dans un communiqué, parvenu hier à notre rédaction, s'est indigné contre les affaires de corruption. «Le secrétariat national dénonce la corruption qui affecte notre économie, en particulier les entreprises stratégiques qui sont une propriété de tout le peuple algérien et une richesse pour les générations à venir», indique le communiqué, qui cite le scandale de Sonatrach 2. L'Onec a appelé à la poursuite de ceux qui sont impliqués dans cette affaire. «Le secrétariat national exige la poursuite et la condamnation de tous ceux qui ont trahi le serment des chouhada et ont détourné l'argent du peuple..etc.», précise l'Onec dans son communiqué. Ces appels viennent confronter la mission de la justice. Des commissions rogatoires sont lancées avec l'Italie, la Suisse et les Emirats pour mettre la lumière sur ce scandale du siècle. Dans un communiqué rendu public, jeudi dernier, le procureur général près la cour d'Alger, Belkacem Zeghmati, n'a pas exclu, sans les citer nommément, l'émission de mandats d'arrêt internationaux contre l'ex-ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil et Farid Bedjaoui, neveu de l'ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui. «L'information judiciaire connaîtra, sans nul doute, une cadence accélérée dès réception des résultats des commissions rogatoires internationales par le juge d'instruction et la convocation ou l'émission de mandats de justice à l'encontre de toute personne impliquée sera requise», a affirmé le procureur général. Cette action intervient quelques jours après le message du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, qui a exprimé sa «révolte» et «réprobation» par rapport au dossier Sonatrach. Des partis politiques se sont également manifestés. L'Alliance de l'Algérie verte (MSP, El Islah et Ennahda) a appelé le gouvernement à ouvrir des enquêtes approfondies sur les scandales financiers et fonciers qui secouent depuis plusieurs mois le pays. Dans un communiqué rendu public, vendredi dernier, les chefs du MSP, Bouguerra Soltani, d'El Islah, Djahid Younsi, et d'Ennahda, Fatah Rebaï, réunis à l'occasion du premier anniversaire de l'Alliance verte, ont instruit leurs députés d'introduire des enquêtes parlementaires et d'ouvrir un débat général au Parlement sur ces dossiers. «Il faut absolument stopper la corruption qui gangrène toutes les institutions économiques et administratives de l'Etat. Cela doit passer inéluctablement par la libération de la justice», a indiqué l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) dans un communiqué. De son côté, Louisa Hanoune exige des «décisions révolutionnaires». Dans un rapport présenté, samedi dernier à l'ouverture des travaux de la session ordinaire du bureau politique du parti, la secrétaire générale du PT a appelé à des «mesures coercitives fermes contre les personnes impliquées dans les scandales de corruption». Elle a également appelé à l'amorce d'une réforme politique pour faire toute la lumière sur la gestion des deniers publics.