Hier, le Syndicat national des médecins spécialistes (Snpssp) a tenu un sit-in à l'intérieur de l'hôpital Birtraria (Alger). Plusieurs opérations chirurgicales ont été reportées du fait de la grève des médecins spécialistes de la santé publique qui boucle aujourd'hui sa deuxième semaine. Sur l'ensemble du territoire national, on dénombre une soixantaine d'interventions dans chaque service spécialisé du corps médical qui sont reprogrammées pour des rendez-vous ultérieurs. Le Dr.Mahmoudi, membre du Syndicat national des médecins spécialistes, l'a, d'ailleurs, confirmé hier: «Les médecins spécialistes effectuent une moyenne de 120 interventions chirurgicales par mois dans chaque service (...), le report de ces interventions ne peut que susciter un profond désagrément chez le citoyen», a-t-il dit. Hier, le Syndicat national des médecins spécialistes (Snpssp) a tenu un sit-in à l'intérieur de l'hôpital de Birtraria (Alger). A l'occasion de cette énième action de protestation, les spécialistes des blouses blanches ont démontré, comme à l'accoutumée, leur détermination à poursuivre la grève jusqu'à son aboutissement. Une grève dont l'adhésion massive, à l'échelle nationale, est même reconnue par les responsables de la tutelle, selon les propos du Dr.Yousfi, président du Snpssp. Celui-ci a ajouté que «rien ne fera fléchir la détermination du Snpssp quant à la satisfaction de ses revendications». Le Dr.Yousfi a fait allusion dans ses déclarations à «certains hospitalo-universitaires, qui tentent de verser dans l'anathème sur l'action du Snpssp». Il s'agit notamment de l'histoire du communiqué rendu public par le Syndicat national des professeurs docents en sciences médicales qui remet en cause la légitimité des revendications des médecins spécialistes «avec une extrême virulence, insultes, contre-vérités et autres jugements de valeur», a estimé le Dr.Yousfi. Pour lui, le communiqué en question est l'oeuvre d'un «lobby» hospitalo-universitaire, minoritaire mais très influent, qu'il désigne comme principale source de blocage à la satisfaction des revendications du Snpssp. Autant dire que les hostilités entre les deux syndicats sont ouvertes et que la hache de guerre est déterrée. Par ailleurs, on apprend, dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, l'arrestation à Oran de trois syndicalistes de l'Union nationale des personnels de la santé (Unsp) affiliée au Snapap. Ces arrestations ont eu lieu suite à l'appel à une grève de deux jours, initiée par le Snapap et qui a pris fin avant-hier. Cependant, les trois syndicalistes arrêtés, dont un secrétaire national chargé de la formation et vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh), ont fait l'objet d'«humiliations, d'emprisonnement et de violation des droits de présomption d'innocence», lit-on dans le communiqué du Snapap. Les rédacteurs de ce dernier ont mentionné que «cette entrave à l'exercice du droit syndical, commise par les services de la police en violation de la loi 90-14 du 2 juin 1990, ne saura nous décourager dans notre lutte ni entamer notre détermination à participer à l'avènement d'un Etat de droit». En outre, la section syndicale qui représente le Snapap dans les milieux des blouses blanches, en l'occurrence l'Unsp, a fait part du résultat de la réunion avec les responsables de la tutelle survenue après deux jours de grève. Les membres de l'Unsp ont reporté l'engagement de la tutelle à satisfaire leurs revendications relatives à la prime d'intéressement et d'encadrement, à l'augmentation du salaire et au glissement catégoriel pour le personnel paramédical et administratif, faute de quoi, la grève de l'Unsp sera reprise dimanche prochain.