L'action s'inscrit dans le cadre du programme du suivi de la grève du Snpssp qui est aujourd'hui à sa troisième semaine. Le Syndicat national des médecins spécialistes de la santé publique a tenu hier, un sit-in de protestation à l'intérieur de l'hôpital de Bologhine (Alger). L'action s'inscrit dans le cadre du programme du suivi de la grève du Snpssp qui est aujourd'hui à sa troisième semaine. Le débrayage des spécialistes aux blouses blanches risque encore de se prolonger dans le temps, d'autant plus qu'aucune solution ne se profile actuellement, à l'horizon pour dénouer le conflit qui oppose le Snpssp à la tutelle. Les multiples réunions de «conciliation» entre les deux parties protagonistes n'ont pas abouti. La tension va crescendo depuis qu'il s'est révélé, selon le Dr Yousfi, président du Snpssp, que la tutelle n'a pas en sa possession la clé du conflit «que seule, l'intervention du chef du gouvernement peut résoudre», estime notre interlocuteur. Hier, le Dr.Yousfi s'est insurgé, une fois de plus, lors du sit-in tenu au CHU de Bologhine de l'attitude «scandaleuse» selon lui, de la tutelle, notamment, lors de la rencontre qui avait regroupé, avant-hier le soir, les membres de son syndicat et les responsables du département du ministre Redjimi. Ces derniers (le ministre y compris) «cherchent le pourrissement», déclare, convaincu, le Dr.Yousfi. En effet, la rencontre de concertation de lundi dernier entre les deux parties en conflit, la troisième du genre depuis le début de la grève des médecins spécialistes, s'est soldée par un échec de plus des négociations, du fait que la tutelle persiste à renier l'accord du 13 novembre 2002. L'accord en question porte sur l'engagement de trois ministres de la République (dont l'ex-chef de gouvernement Ali Benflis) à concrétiser les revendications du Snpssp liées en gros «à la réhabilitation du corps des médecins spécialistes», suivant l'application des mesures transitoires d'intégration. Ces mesures sont aujourd'hui la principale pomme de discorde entre le Snpssp et les responsables de la tutelle «les dispositions transitoires d'intégration sont un droit et non pas une faveur», estime le Dr Yousfi «Il n'est pas question d'application des mesures d'intégration sans passer par le concours», a indiqué pour sa part, le ministre Redjimi. L'histoire du concours n'arrange guère les membres du syndicat grévistes qui ne compte pas céder d'un iota sur le contenu de leurs revendications. Le président du Snpssp a expliqué que «suite au refus du concours que le ministère veut nous imposer, celui-ci a fait recours à des méthodes de déstabilisation de notre action de grève». Le Dr.Yousfi fait allusion dans ses déclarations à un communiqué rendu public par le Syndicat des professeurs docents des sciences médicales qui remet en cause la légitimité de la grève du Snpssp basée sur «une contre-vérité flagrante», selon les termes du communiqué. «Ce communiqué est l'oeuvre d'un lobby hospitalo-universitaire qu'utilise le ministère de la Santé pour casser notre mouvement de grève», a ajouté le Dr.Yousfi. En tout état de cause, le suivi de la grève du Snpssp est toujours aux alentours de 80%.La détermination du Snpssp à faire aboutir ses revendications est au summum. Mercredi prochain, un grand rassemblement des médecins spécialistes aura lieu devant le siège de la chefferie du gouvernement. Affaire à suivre.