SUCRE Les cours du sucre sont de nouveau repartis à la baisse cette semaine, tout en restant cantonnés dans une fourchette étroite, toujours sous le coup d'une récolte record au Brésil, premier exportateur mondial. Selon la fédération professionnelle brésilienne Unica, la production de sucre de la région du Centre-sud, où est concentré l'essentiel des cultures de canne du pays, a atteint 34,09 millions de tonnes sur la saison 2012-2013, qui s'achève cette semaine, soit une hausse de 9% sur un an. Cependant, les raffineurs brésiliens privilégient de plus en plus la production d'éthanol au détriment de celle du sucre (les deux étant fabriqués à partir de la canne à sucre), jugeant la vente de biocarburants plus rémunératrice. De nouvelles réductions des taxes sur l'éthanol actuellement en discussion au Brésil pourraient venir conforter cette tendance -- ce qui limiterait d'autant la production de sucre du pays et apporterait un soutien au cours. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 529,70 dollars vendredi vers 12H00 GMT contre 538,80 dollars le vendredi précédent à la même heure. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en mai valait 18,26 cents contre 18,86 cents sept jours auparavant CAFE Les prix du robusta échangé à Londres et de l'arabica coté à New York ont reculé de concert cette semaine, l'arabica tombant même mercredi à 132,05 cents la livre, un niveau plus vu depuis mai 2010. « Le marché continue de se débattre avec la perspective d'une très grosse récolte au Brésil (premier exportateur mondial de café) », et ce en dépit d'une saison considérée comme défavorable au sein du cycle biennal de culture caféière du pays, a observé Christopher Narayanan, analyste de la Société Générale. L'offre est déjà surabondante: les stocks de café sur le marché new-yorkais ont grimpé cette semaine à plus de 2,75 millions de sacs (de 60 kg), un record en trois ans, et les investisseurs semblaient insensibles aux efforts des agriculteurs brésiliens de limiter leurs ventes de fèves pour faire remonter les prix. Malgré tout, le marché reste attentif aux revers de la production en Amérique centrale, où les plantations sont ravagées depuis plusieurs mois par la rouille, une maladie provoquée par un champignon. « Cette région produit environ 14% de l'offre mondiale de café et les pertes enregistrées en raison de la rouille pourraient s'élever jusqu'à 30 à 50% dans certaines zones », a indiqué M. Narayanan dans une note. Alors que s'évanouissent peu à peu les espoirs d'une franche reprise de la production colombienne, « cela risque d'entamer l'excédent de production attendu (cette saison) à l'échelle mondiale et pourrait venir soutenir les cours », a estimé l'analyste. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 2.157 dollars vers 12H00 GMT, contre 2.174 dollars le vendredi précédent à la même heure. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en mai valait 133,85 cents, contre 139,10 cents sept jours auparavant.