Les prix du sucre ont de nouveau fléchi cette semaine, glissant à New York à un plus bas depuis l'été 2010, dans un marché toujours plombé par un fort excédent de production, tandis que cacao et café baissaient de concert, eux aussi pénalisés par une offre jugée abondante. CACAO Les cours de la fève brune ont de nouveau reculé cette semaine, le contrat pour livraison en mai glissant mardi jusqu'à 1.411 livres la tonne à Londres et 2.147 dollars la tonne à New York, des niveaux plus vus depuis respectivement avril et juin 2012. "La faiblesse des cours s'explique par une demande médiocre pour la consommation de chocolat et le fait que l'offre de fèves disponibles est jugée plus que suffisante pour y répondre", étant donné l'importance des stocks mondiaux, ont expliqué les experts de la revue spécialisée Public Ledger. De plus, les inquiétudes autour de l'harmattan, un vent chaud soufflant du Sahara susceptible de pénaliser les plantations, se sont quelque peu estompées, ce qui pourrait permettre une meilleure fin de saison en Côte d'Ivoire (35% de la production mondiale). Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 1.425 livres sterling vendredi vers 12H00 GMT contre 1.455 livres le vendredi précédent à la même heure pour le contrat de mars. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en mai valait 2.149 dollars la tonne contre 2.243 dollars une semaine plus tôt pour le contrat de mars. CAFE Les cours du café se sont repliés cette semaine, en dépit des incertitudes persistantes liées à la maladie de la rouille, un champignon s'attaquant aux caféiers qui affecte depuis fin 2012 nombre de plantations en Amérique centrale et qui devrait entamer le niveau de la production cette saison. Cette épidémie a poussé le Guatemala, principal producteur de la région, à déclarer en fin de semaine dernière "l'état d'urgence", mobilisant des fonds pour aider les petites exploitations à limiter la contagion. Toutefois, la situation de l'Amérique centrale reste éclipsée par l'abondance de l'offre de café ailleurs dans le monde, notamment au Brésil (principal pays producteur) où une récolte record est attendue cette année. Les stocks de café dans les ports européens ont de leur côté grimpé de 2,7% sur un mois en décembre, à 9,76 millions de sacs (de 60 kg), après plusieurs mois de repli, selon des chiffres publiés mardi par la Fédération européenne du cacao (ECF). Dans ce contexte, "on peut probablement s'attendre à voir un rebond des prix, car on imagine volontiers que les torréfacteurs vont être heureux de saisir l'occasion pour réaliser des achats à bon compte", a estimé la maison de courtage Sucden. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mai valait 2.055 dollars vers 12H00 GMT, contre 2.136 dollars le vendredi précédent à la même heure pour le contrat de mars. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en mai valait 140,50 cents, contre 140,80 cents sept jours auparavant pour le contrat de mars. SUCRE Les cours du sucre ont de nouveau fléchi cette semaine, tombant jeudi à 17,76 cents la livre à New York -- un plus bas depuis août 2010. "Le sucre a fait jusqu'à présent en 2013 beaucoup moins bien que les autres matières premières agricoles, perdant plus de 7% depuis le début de l'année", a observé Tom Pugh, analyste du cabinet Capital Economics. "Ce repli est alimenté par l'abondance de la production" qui devrait atteindre un niveau record cette année, "profitant de bonnes conditions météorologiques et d'investissements dans la mécanisation" des exploitations, a-t-il expliqué. "Les cours ne devraient donc pas se reprendre durablement avant 2014, quand une longue période de cours très faibles aura encouragé un nombre significatif de producteurs à faire de l'éthanol plutôt que du sucre à partir de la canne, ou carrément à arrêter totalement" le raffinage de sucre, a estimé M. Pugh. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 491,30 dollars vendredi vers 12H00 GMT contre 490 dollars le vendredi précédent à la même heure pour le contrat de mars. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en mai cotait 17,85 cents contre 18,19 cents sept jours auparavant pour le contrat de mars.