Les cours des matières alimentaires ont reculé de concert la semaine dernière, le sucre tombant même à un plus bas depuis 2 ans à Londres, dans des marchés sans élan, pâtissant toujours de perspectives de renforcement de l'offre en raison de meilleures conditions météorologiques chez les grands pays producteurs. Cacao Les cours de la fève brune ont poursuivi leur repli de la semaine précédente, continuant de reprendre leur souffle après s'être hissés début août à des sommets inédits depuis novembre 2011. Dans un marché toujours sans grand volume d'échange, en l'absence de nombreux opérateurs en congés estivaux, "les prix ont pâti de l'arrivée d'un temps plus ensoleillé en Côte d'Ivoire", premier pays exportateurs de cacao de la planète, ont estimé les experts de la revue spécialisée Public Ledger. Ce surplus de soleil, après les pluies des dernières semaines, "contribue à un développement meilleur que prévu des plants", ont-ils ajouté, même si "les craintes de maladies en raison du refroidissement des températures (de la fin de l'été) ne sont pas dissipées, ce qui limite la baisse des prix". Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 1 580 livres sterling vendredi vers 12H00 GMT contre 1.625 livres le vendredi précédent vers la même heure. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en décembre valait 2 382 dollars la tonne contre 2.418 dollars une semaine plus tôt. Café Les prix du café ont enregistré des sorts contrastés, le robusta coté à Londres poursuivant son repli, à des plus bas depuis la mi-juillet, tandis que l'arabica échangé à New York tentait timidement de se reprendre après avoir abandonné plus de 12% au cours des quatre semaines précédentes. "Les échanges restent très peu animés" en raison de la saison estivale, et sur la place londonienne "les cours du robusta continuent de tourner autour de 2.100 dollars la tonne, un niveau autour duquel vendeurs et acheteurs devraient être contents de poursuivre leurs échanges à court terme", a souligné un analyste du courtier Sucden. Le marché du café pâtit ces dernières semaines du retour de conditions météorologiques plus sèches au Brésil, premier exportateur de café de la planète, qui dissipait les inquiétudes provoquées par les pluies torrentielles du début de l'été. Ce temps plus sec devrait stimuler le développement des plants d'arabica et pourrait renforcer l'excédent d'offre sur le marché mondial. Sur le Liffe de Londres, le prix de la tonne de robusta pour livraison en novembre valait 2.030 dollars vendredi dernier,vers 12H00 GMT contre 2.107 dollars une semaine auparavant.. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d'arabica pour livraison en décembre valait 162,15 cents contre 161,05 cents sept jours auparavant. Sucre Les cours du sucre ont encore accentué la semaine dernière le mouvement de baisse entamé fin juillet, glissant à New York à leur plus bas niveau depuis début juin, et tombant vendredi à Londres jusqu'à 544,90 dollars la tonne à Londres, un niveau plus vu depuis août 2010. "L'accélération de la récolte au Brésil (premier producteur mondial de sucre, ndlr) a ébranlé le marché et plombé le moral des opérateurs, affaiblissant les contrats pour livraison en octobre", a souligné le cabinet spécialisé Czarnikow. Le marché a été miné encore davantage par la publication jeudi soir d'un rapport de l'Unica, principale organisation brésilienne du secteur, faisant état d'une hausse de 14% sur un an du volume de sucre produit à partir de la cane au cours de la première quinzaine d'août. Cependant ,"en dépit de l'accélération de la cadence" de traitement de la canne à sucre, "il ne sera pas possible de rattraper totalement le temps perdu" au début de la saison -- après les retards provoqués jusqu'à début juillet par de précipitations abondantes dans le pays --, a tempéré le président de la fédération, Antonio de Padua Rodrigues. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 547,80 dollars vendredi contre 558,20 dollars le vendredi précédent. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en octobre cotait 19,65 cents contre 20,20 cents sept jours auparavant.