La normalisation des produits est un acte volontaire, mais les sanctions, positives ou négatives des entreprises, sont dictées par l'exigence du consommateur et la concurrence du marché. L'Institut algérien de normalisation (Ianor), s'implique dans le développement de l'industrie nationale, à travers de multiples produits offerts à la PME/PMI algérienne tous secteurs confondus. S'exprimant lors d'une conférence de presse organisée, hier au siège de l'Ianor, à l'occasion de la célébration de la Journée arabe de la normalisation, le 25 mars 2013, Mme Ratiba Chibani, directrice générale de l'Ianor, a souligné que «l'acte de normalisation des produits est un acte volontaire. Mais, les sanctions positives ou négatives, sont dictées automatiquement par la logique de la qualité des produits commercialisés et qui sont confrontés au marché de la concurrence nationale et internationale, d'où l'importance et l'impact de la normalisation», a-t-elle indiqué. Riche d'une liste de 200.0000 normes répondant à l'exigence des consommateurs et distributeurs, l'Ianor a assuré en 2012, une moyenne de 3500 produits mis à la disposition des entreprises soucieuses de la sauvegarde de leurs parts de marché et de leur développement continu. L'Etat garantit un taux de 80% de la facture de la normalisation, tous produits confondus, afin de booster l'industrie nationale. Il convient de noter que le secteur des matériaux de construction, est plus présent dans le fichier de la normalisation en Algérie. Le rôle central de la normalisation, réside dans le bon fonctionnement du marché intérieur, en combinaison avec le principe de la reconnaissance mutuelle, selon la conférencière. Par ailleurs, il est aussi question de la contribution des normes arabes unifiées à assurer la libre circulation des marchandises dans le marché intérieur et de permettre par le même programme d'action, le renforcement des capacités des entreprises à répondre aux besoins en termes de qualité et de quantité. «L'objectif visé est de protéger la santé et la sécurité des consommateurs, ainsi que l'environnent du marché de l'offre et de la demande de manière générale», a-t-on affirmé. Evoquant le secteur de l'automobile, Mme Chibani a avancé que son organisme possède un chiffre de 750 normes internationales qui concernent le domaine des véhicules, et qui vont dans le sens de la sécurité et du contrôle technique, tous convergent dans l'intérêt des consommateurs. Membre du Conseil national de la concurrence qui a été installé récemment par le ministère du Commerce, l'institut Ianor se dit concerné dans les aspects qui l'interpellent directement, tout en responsabilisant les autres secteurs liés aux domaines de la qualité et protection du consommateur et de la production nationale, celui-ci continue de subir le diktat du marché informel qui importe des produits non conformes et porte atteinte à l'environnement du marché. Par ailleurs, l'Institut algérien de normalisation, est en phase d'élargissement de ses produits de manière graduelle à travers le pays, notamment dans les régions où l'activité industrielle est plus importante, afin de rapprocher les bureaux de l'Ianor des entreprises algériennes.