Les chômeurs du Sud ne cessent de donner des leçons de patriotisme et surtout de vigilance, à tous ceux qui misent sur l'embrasement de la région. Après avoir démenti les informations les accusant de sécessionnistes et organisé des rassemblements pacifiques sans le moindre heurt, au cours desquels ils ont réitéré leur appel à l'union nationale, le mouvement des chômeurs à travers leur organisation (la Cnddc) dénonce et se démarque du communiqué d'Al Qaîda au Maghreb soutenant leur mouvement. «Nous, chômeurs, nous n'avons aucune relation avec Aqmi ou d'autres organisations armées», indique le Cnddc dans un communiqué signé par le coordinateur de l'organisation, Tahar Belabès. Le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (Cnddc) ne veut pas d'un soutien d'Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi). «Notre mouvement est pacifique et hait la violence. Nous ne sommes pas responsables des gestes ou déclarations émanant de ces organisations», ajoute le communiqué. Le Cnddc qui a organisé de nombreuses manifestations depuis le début de l'année, notamment dans les régions du Sud, se démarque de toute «tentative de manipulation ou d'interprétation de son mouvement» et rappelle que les chômeurs n'ont aucune appartenance «politique ou partisane». Dans un communiqué repris vendredi par l'agence mauritanienne ANI, Aqmi a affirmé son soutien à ce qu'elle appelle «le soulèvement des enfants du sud de l'Algérie». L'organisation terroriste a également dit que le mouvement des chômeurs était une «réponse naturelle à la politique de marginalisation pratiquée par le régime corrompu en Algérie».