La ville de Tazmalt a renoué, hier, avec la protestation pacifique, cette fois-ci. Après une agitation induite par l'annonce du protocole d'accord signé à Alger, cette localité a été, hier, le théâtre d'une manifestation qui s'inscrit dans le cycle de la dénonciation du dialogue entre le gouvernement et les archs. Quelques dizaines de citoyens ont répondu à l'appel d'une organisation inconnue jusque-là. Il s'agit du comité de la société civile d'Ath M'likèche, qui sort de sa réserve pour apporter son soutien aux élus menacés de révocation. La marche, qui n'a pas mobilisé grand monde, s'est déroulée dans le calme et se veut une façon de «rejeter l'accord de la honte», comme ont répété à satiété les différents intervenants lors du meeting tenu sur la place de la mairie. Les élus qui se sont succédé sur la tribune, ont été unanimes à qualifier le protocole d'accord «d'anticonstitutionnel». Revenant sur les derniers incidents, le président de l'APC de Tazmalt affirmera que «ce sont les élus qui ont protégé le chef de daïra», avant de réitérer son appel au calme et à la vigilance, un autre élu conditionnera le départ des élus à «sa généralisation au niveau national». Notons le soutien apporté par l'Onec de Tazmalt qui soutiendra dans la déclaration rendue publique pour la circonstance que «l'accord portant sur la révocation des élus est illégal» et appelle le président de la République «à étudier minutieusement la décision de révocation pour éviter 'irréparable». La même ville de Tazmalt sera aujourd'hui rythmée par une autre marche qui va à l'opposé de celle d'aujourd'hui. Les archs se mobiliseront pour le soutien de l'accord additionnel.