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Yasmine et Malek
Publié dans L'Expression le 04 - 04 - 2013

Malek est un sympathique journaliste qui se plaint du vol de 8000 DA.
La cocasse affaire de vol d'une somme d'argent s'est déroulée en
présence de la détenue du jour et de sa frangine. A la barre, face à Inès Kouhil, la juge de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger), la victime a, de suite, été prise d'une panique incompréhensible vu son statut.
Les faits s'étaient déroulés à la poste de Ben Aknoun, Malek H. était en train de compter des liasses de billets de deux mille dinars.
A un moment donné, il avait vu Yasmine S., une cliente de la poste, se placer à proximité du comptoir. Il n'a eu aucun soupçon vu qu'il était en train de compter.
«A un moment donné, je me suis retourné, le temps de constater que la somme déposée venait de se volatiliser.» Il mit le grappin sur la jeune fille suspectée, d'emblée.
A la barre, elle nie farouchement.
«Ce n'est pas à ma cliente de prouver son innocence, mais au parquet à ramener la preuve de la culpabilité», s'écriera plus tard Maître Ahmed-Lotif Saïdi, son conseil qui a tellement insisté auprès de la juge qu'il l'a priée de suivre son intervention car il y a risque de deux ans d'emprisonnement ferme pour le vol des 8000 DA aux dépens d'un collègue d'un média lourd.
Le pauvre journaliste-victime était loin de s'imaginer que la justice était si pointilleuse. Oui, une seule question de Kouhil allait prouver à la victime qu'à la barre, il n'y a pas de «je crois» ou «on m'a dit que...».
La présidente stoppa la victime qui s'était lancée dans un monologue, lequel devait, selon elle, convaincre la juge.
Elle articula en fixant l'homme dans les yeux: «Vous dites qu'elle vous a volé 8000 DA. Est-ce que vous l'avez vu prendre les billets et les cacher quelque part?»
La victime resta interdite avant de répondre «Non!».
L'inculpée, elle, venait de souffler de satisfaction.
Pas pour longtemps, car la victime allait, sans attendre une autre question de la juge, qu'elle était sûre que c'était la dame qui a pris l'argent car ils étaient seuls devant le comptoir à ce moment-là.
«Il était impossible qu'une autre personne se soit approchée de moi de moi ou des billets déposés sur le comptoir de la poste!» cria presque le pauvre journaliste qui venait de se mouiller dans une audience, puisqu'il n'avait visiblement jamais mis les pieds dans une juridiction et donc n'avait aucune idée sur le comment se comporter à la barre.
Il avait tout de même appris en dix minutes que l'on ne parle que lorsque la juge le demande, qu'on n'interrompe pas l'adversaire.
Mourad Hellal, le procureur et Maître Saïdi suivaient cet échange presque amical grâce à la vigilance de la présidente qui avait tenu à ce que chaque partie s'en tienne au respect des us et coutumes de l'audience.
Autant Yasmine niait sous son foulard noir, autant Malek s'accrochait sur le fait certain que c'était elle la voleuse. Et à propos de foulard, Malek a eu un réflexe d'attirer l'attention de Inès Kouhil, la magistrate que «le jour du délit, elle n'avait ni khimar, ni foulard». Histoire de mettre en exergue la mauvaise foi de l'inculpée qui croyait, selon Malek, cacher son attitude condamnable. Pour toute réponse, Kouhil fit presque de l'humour, en toussotant: «Peut-être que ce jour-là, il faisait beau, ce dimanche, il fait frais!» Malek sera le seul à ne pas sourire. Il savait une chose: la voleuse était sans foulard à la poste, et donc, c'était le signe évident de preuve de sa culpabilité. Ce ne sera pas l'avis de Maître Saïdi qui alla droit au but en rappelant simplement que la pseudo-victime a dit et répondu qu'elle n'avait pas vu le vol ni la suspecte prendre les billets et les cacher.
Malek reprendra la parole pour donner une autre info: «Je l'ai suivie lorsqu'elle est sortie. Elle s'est évaporée dans le quartier où elle était arrivée quelques secondes plus tôt. Je le jure!»
La juge, elle, venait de ramasser tous les éléments qui lui serviront lors de la mise en examen dont le verdict sera annoncé dimanche 7 avril 2013.
Rappelons que Malek H. a réclamé 16.000 DA de dommages et intérêts alors que le procureur a requis une peine d'emprisonnement ferme d'un an et d'une amende. Yasmine et Malek quitteront le tribunal par le même chemin ne s'adressant plus la parole...


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