L'échange d'expérience avec d'autres ONG est le seul objectif du mouvement associatif et de la société civile algérienne. Relatant le bilan de leur participation au Forum social mondial (FSM) du 26 au 30 mars dernier à Tunis, quatre associations ont tenu a clarifier les objectifs de leur déplacement à Tunis. «N'ayez pas de souci pour nous. Nous sommes conscients et aguerris du sentiment de patriotisme et de notre développement national», a déclaré hier, Idir Achour, coordinateur du Syndicat autonome (CLA) au siège du journal électronique Maghreb Emergent à Alger. S'exprimant dans une conférence de presse et en réponse à une série de questions des journalistes sur les tenants et les aboutissants de cette rencontre, surtout que la délégation algérienne, a connu une surprise inattendue quand 96 membres de délégations, faute d'autorisation des bus pour quitter le territoire national ont été refoulés. D'autres membres ont traversé les postes de contrôle des frontières, pour joindre Tunis par taxis et autres moyens de transport. Ourida Chouaki, représentante de l'associations Tharwa Fadhma N'soumeur, Abdelouahab Fersaoui du Rassemblement action jeunesses (RAJ), Hassan Ferhati de SOS Disparus et Idir Achour du CLA, sont revenus, afin de répondre dans la transparence totale à toutes les supputations qui ont marqué ce voyage qui a fait couler beaucoup d'encre pour rien. Regrettant l'accueil de la délégation algérienne qui n'a pu traverser les frontières, Hassan Ferhati, membre fondateur de SOS Disparus n'a pas hésité à s'interroger sur les causes de leur refoulement à la frontière algéro- tunisienne d'Oum T'boul. «S'ils pensent que nous sommes des délinquants, ils n'ont qu'à nous emprisonner. Sinon, c'est notre droit de voyager comme tous les autres citoyens», a-t-il déploré, tout en avançant que son organisation SOS Disparus, compte saisir le bureau de l'ONU et la Ligue des droits de l'homme africaine. Restant à un stade fragile encore, les représentants ont insisté sur la nécessité du renforcement et de l'unité des organisations syndicales et autres associations de la société civile, afin de mieux s'organiser et défendre la citoyenneté algérienne dans toutes ses dimensions. Par ailleurs, le projet du développement du Forum social maghrébin d'essence amazighe surtout, est «confronté à l'idéologie du Maghreb arabe qui ne sera jamais construit tant que la question du Sahara occidental n'est pas résolu et de la problématique de la réouverture des frontières avec le Maroc», selon Idir Achour du CLA. Le mouvement associatif algérien, ne cédera pas d'un iota, lorsqu'il s'agit de l'intérêt de l'Algérie avant tout, a-t-on indiqué. Au sujet des facebookeurs ennemis du pays qui cherchent à semer le trouble en Algérie, les conférenciers ont été unanimes. «Luttons d'abord contre la corruption, premier ennemi interne, au lieu de se voiler la face en évoquant la main étrangère», a-t-on ajouté.