C'est en ces termes que le liquidateur a justifié les retards accusés dans l'opération de dédommagement. «Quelque 66.000 épargnants ont déjà été remboursés» a déclaré hier le liquidateur sur la Chaîne III, ajoutant que «5 milliards de dinars ont été déboursés sur les 12 milliards prévus au dédommagement des 120.000 existants». Près de la moitié des épargnants a été, selon lui, remboursée et que «les retards accusés sont, en grande partie, dus aux carences en matière de coordination entre les différents acteurs du monde financier». Le manque de coordination évoqué par le liquidateur a été également à l'origine «des refus par les banques primaires de chèques remis aux clients dans le cadre du dédommagement». Le liquidateur a également assuré que l'assainissement total des problèmes nés à la suite de l'affaire Khalifa Bank «devrait être résolu dans les trois mois comme le stipule la loi». Sur un ton serein, il a annoncé que «l'opération remboursement sera clôturée d'ici à la fin du mois de février. Pour l'instant, il est question de contrôle des fonds et leur validation». Le liquidateur qui s'est étalé sur les aspects techniques de ces opérations de contrôle et de validation, n'a pas manqué l'occasion de «rassurer, d'une part, les petits déposants quant à leurs remboursements». Il a, d'autre part, été affirmatif quant à l'émergence d'un cas similaire à celui de l'affaire de Khalifa Bank. A la question de savoir pourquoi il a été accusé d'avoir menacé et intimidé les épargnants, celui-ci a répondu: «Le communiqué que nous avons rendu public, visait à inviter les victimes à s'intégrer au processus de liquidation».