Le gouvernement chinois a annoncé lundi que la croissance au premier trimestre 2013 avait ralenti à 7,7%, un taux inférieur aux prévisions des analystes qui étaient de 8%. Le baril de Brent continue à broyer du noir. En effet, les cours de pétrole poursuivaient leur baisse, hier matin, en Asie, toujours affaiblis par le ralentissement surprise de l'économie chinoise, selon les chiffres publiés la veille. Le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour livraison en mai cédait 2,49 dollars US à 86,22 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 2,53 USD à 98,10 USD. «Le marché continue de réagir aux chiffres décevants sur le PIB chinois qui démontrent une nouvelle fois que la deuxième économie mondiale ralentit», a déclaré Devid Lennox, analyste en matières premières au sein du cabinet Fat Prophets à Sydney. Le gouvernement chinois a annoncé lundi que la croissance au premier trimestre 2013 avait ralenti à 7,7%, un taux inférieur aux prévisions des analystes qui étaient de 8%. Au trimestre précédent, la hausse du produit intérieur brut chinois s'était accélérée à 7,9%, après sept trimestres de ralentissement. «Beaucoup ont pensé qu'on avait atteint le creux de la vague pour l'économie chinoise. Avec la très faible croissance en Europe, plusieurs comptaient sur la Chine pour mener la consommation et la demande», a noté Jason Hughes, de CMC Markets à Singapour. «Cela semble à présent un peu trop optimiste». Les cours souffraient également d'indicateurs économiques mitigés en provenance des Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir: décélération plus forte qu'anticipée de la croissance de l'activité manufacturière dans la région de New York et baisse de la confiance des constructeurs immobiliers. La veille, les cours avaient déjà reculé de plus de deux dollars. Le baril de «Light Sweet Crude» (WTI) pour livraison en mai avait lâché 2,58 dollars à 88,71 dollars lundi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le brut new-yorkais a accusé au total une chute de presque 10% de ses prix depuis le début du mois. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai avait terminé à 100,39 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 2,72 dollars. Ces analyses peu enthousiastes ne sont pas pour rassurer les plus grands producteurs de pétrole, notamment ceux de l'Opep, dont l'Algérie. En effet, notre pays s'interroge d'ores et déjà, sur le devenir de son économie à l'orée de la raréfaction de l'or noir qui aura longtemps fait office de draisine de son commerce extérieur. La puissante entreprise publique Sonatrach convoque ses états généraux et fait intervenir ses éminences grises afin de voir plus clair dans cet avenir, où l'Amérique s'adjugera la première place à l'échelle mondiale comme producteur de pétrole, à la faveur du boom du forage de schiste. Le pays de l'Oncle Sam parviendra alors de s'affranchir définitivement de la dépendance énergétique d'ici 2030, selon l'Agence internationale de l'énergie. Une échéance pour laquelle l'Algérie élabore déjà une feuille de route, surtout qu'il s'agit plus que jamais d'insuffler une dynamique inédite capable de libérer l'économie nationale de sa quasi-dépendance par rapport aux exportations d'hydrocarbures.