Les différents projets inscrits auront, sans doute, une grande incidence dans l'amélioration du quotidien de tous. Troisième étape dans le périple de M. A. Aberkane, ministre de la Santé et de la Population qui, après avoir visité les wilayas de Tissemsilt et de Chlef, s'est rendu dans la wilaya de Aïn Defla où il a organisé une réunion qui a regroupé aussi bien les élus, les responsables administratifs locaux que les représentants de la société civile. Dans une première allocution, le représentant du gouvernement met l'accent sur la confiance qui doit régner entre les institutions étatiques et les citoyens et la nécessité de conjuguer tous les efforts pour mener à bien les projets visant à améliorer les conditions de vie du citoyen. Tout en mettant en exergue les sommes inscrites par l'Etat pour le soutien de la relance économique, programme initié par le Président de la République, le ministre n'hésite pas à faire référence aux ressources humaines, richesses renouvelables de l'Algérie et dans lesquelles le pays a tant investi. Les différents projets inscrits auront sans doute une grande incidence dans l'amélioration du quotidien de tous. La relance économique est le meilleur garant de la création des richesses et permettra un meilleur équilibre dans la répartition équitable du produit national. La question qui se pose dans l'immédiat est la pertinence des projets et l'adhésion des citoyens à ces projets. On parle de réanimation économique ; cette opération nécessite des compétences, des moyens financiers énormes et surtout une bonne gouvernance associant le citoyen à tous les niveaux. Les citoyens seront, à l'avenir, consultés pour les plans, à travers leurs représentants d'où une plus grande responsabilisation du mouvement associatif. «Je suis venu recenser vos doléances pour les porter à l'écoute en haut lieu et créer la coordination adéquate.» L'intervention du secrétaire général de la wilaya de Aïn Defla permet de situer stratégiquement la position de cette wilaya à vocation essentiellement agricole qui connaît nombre de problèmes et particulièrement ceux de la gestion et du foncier. Il essayera de faire le distinguo entre les projets inscrits dans le programme normal 2001 et ceux de soutien à la relance économique. Les chiffres valsent. La persistance du problème inhérent à la reconstruction des infrastructures détruites par les hordes terroristes, la scolarisation et particulièrement celle des filles, l'exode rural, l'environnement (éclairage, santé, espaces verts, paupérisation, habitat précaire et surtout emploi de jeunes...). L'intervention du président de l'APC de Djelida, est axée sur le barrage de Kherraza qui a fait couler beaucoup d'encre. Cet ouvrage, qui a coûté à l'Etat des sommes astronomiques, reste sans destination aucune. Il ne sert ni à l'irrigation ni à l'AEP. Le volume d'eau retenue présentement s'élève de 1 à 1,5 million de m3 alors que sa capacité est de 75 millions. Il faut dire que le problème du manque d'eau est général dans toutes les communes de la wilaya. A titre d'exemple, la commune de Rouina est privée d'eau potable depuis plus de deux semaines. Le seul forage existant a ses pompes grillées. Le gel des activités des jeunes par les banques et la DEJ est revenu, lui aussi, dans les interventions. Les problèmes de sécurité, d'emploi, du pouvoir d'achat érodé, le problème spécifique à la pomme de terre que Aïn Defla produit en quantité sont les thèmes les plus récurrents dans les interventions des citoyens et des élus. Le ministre déclare prendre note de toutes ces doléances qui seront répercutées au niveau du pouvoir central pour une meilleure coordination dans la prise en charge.