De sources proches du groupe des onze, on apprend que le RCD compte introduire aujour-d'hui une nouvelle demande pour la tenue, jeudi prochain, d'un meeting auquel doivent prendre part l'ensemble des animateurs de ce front anti-fraude. Des personnalités comme Benflis, Taleb, Sadi ou Bouguerra Soltani, qui ont derrière elles des appareils partisans bien implantés et capables de mobiliser, espèrent bien rassembler des milliers de citoyens à l'occasion de leur première sortie publique. C'est pourquoi, apprend-on de mêmes sources, le groupe demande soit la salle Harcha, soit le pavillon C du Palais des expositions. S'ils ont très peu de chances d'obtenir Harcha, tout porte à croire que les Pins-maritimes leur seront accordés par un pouvoir aux abois, réduit à la défensive, comme le relèvent nos sources, contraint régulièrement de se justifier, jusqu'à lancer publiquement des «énormités» telle celle d'Ouyahia sur les colonnes du journal français Le Monde demandant des preuves sur le fait que les médias publics font dans le favoritisme dans le traitement des informations politiques. Comme s'il fallait venir d'ailleurs, précise-t-on encore, pour constater qu'un black-out total entoure la couverture des activités du groupe de la part de l'Entv. Pour ce qui est du communiqué rendu public hier par la wilaya d'Alger, indiquant que le RCD avait demandé la salle Ibn Kheldoun au profit du groupe dit des 10+1, nos sources indiquent refuser la polémique avec un wali pour ne pas dévier le débat, se retrouver peut-être un jour aux prises avec de petits responsables au sein de quelque anonyme administration. Nous apprenons qu'aux termes de la loi, la réponse du Drag de la wilaya doit intervenir au plus tard mardi prochain. Les membres du groupe des onze, qui doivent se rencontrer mercredi au siège de la permanence de Taleb, seront donc fixés à ce moment-là et pourront, soit se préparer pour leur meeting, soit programmer la riposte adéquate dans le cas, peu probable, d'un refus de la part des pouvoirs publics.