Des sources proches de la représentation américaine à Alger ont révélé à L'Expression que les informations dont disposent les agences de renseignement US sur les récentes attaques à l'anthrax sont susceptibles de constituer une menace réelle pour la sécurité intérieure du pays. La menace à l'anthrax pèse tellement sur la sécurité des Etats-Unis qu'un embargo médiatique a été décrété sur le sujet. Depuis deux jours, les agences de presse occidentales sont muettes sur tout ce qui concerne la bactérie du charbon. En effet, juste après la confirmation de la piste intérieure, les informations se font très rares sur le bioterrorisme. L'opinion publique mondiale est donc de fait exclue de ce genre d'informations qui prennent, du jour au lendemain, un caractère secret, voire stratégique. La raison première en est que les investigations des agents du FBI ont abouti à un résultat, inattendu au début de l'enquête. Il s'avère en effet, selon des sources concordantes que, non seulement la bactérie meurtrière a été fabriquée dans un laboratoire implanté au coeur des Etats-Unis, mais le plus troublant, c'est que ce sont des Américains qui ont monté de toutes pièces et exécuté le scénario catastrophe qui a provoqué une grande panique dans tout le pays. Des sources proches de la représentation américaine à Alger ont, en effet, révélé à L'Expression que les informations dont disposent les agences de renseignement US sur les récentes attaques à l'anthrax, sont susceptibles de constituer une menace réelle pour la sécurité intérieure du pays. Nos sources soutiennent que les informations distillées par le FBI depuis le début des événements ne constituent qu'une infime proportion de la masse d'indices récoltés par l'agence fédérale. Les données collectées seraient, à en croire nos interlocuteurs, d'une extrême gravité pour la stabilité des Etats-Unis. Le réseau terroriste derrière les attaques à l'anthrax aurait, selon toute vraisemblance, ses entrées dans les sphères de décision à la Maison-Blanche et au Pentagone. «Une organisation autrement plus inquiétante que celle de Oussama Ben Laden, et dont les membres ne sont pas identifiés», affirment nos sources qui n'écartent pas l'implication de personnes connues aux Etats-Unis pour leur extrémisme antiarabe. Dans les milieux du renseignement, les premiers résultats de l'enquête sur les attentats à l'anthrax ont créé un vent de panique et de suspicion. La raison en est que les informations font état d'une probable implication d'agents secrets américains dans la série d'attaques à la bactérie du charbon. Tous ces éléments concourent à l'aggravation de la panique qui s'est emparée des Américains et auront un effet négatif sur leur moral, alors que leur pays est engagé dans une guerre qui semble s'inscrire dans la durée.