Béjaïa toujours fidèle à la tradition Au nom de l'unité d'action, les marcheurs de l'Ugta ont rejoint la marche du PST qui était plus importante et plus imposante. Deux marches pour la même cause, célébrer la Fête des travailleurs par une action de rue. Voilà ce qui a marqué l'actualité hier au chef-lieu de wilaya. Une marche du Parti socialiste des travailleurs (PST) du TRB vers l'esplanade de la Maison de la culture et l'autre marche, de l'Ugta venant de la Maison de la culture vers le siège de la wilaya. Le PST, qui a pour habitude de célébrer cette journée chaque année par une marche, a été au rendez-vous en organisant une marche imposante, contrairement à l'Ugta qui n'a pas mobilisé de gens en tenant compte du nombre d'adhérents que compte l'organisation de Sidi Saïd dans l'ex-capitale des Hammadites. «On est loin des mobilisations d'antan», nous déclare un chevronné de l'Ugta qu'on a rencontré devant le siège de la wilaya. Fidèle à ses principes de lutte, le PST a célébré la Journée mondiale des travailleurs dans la protestation en dénonçant la corruption, l'économie de bazar, la privatisation et la politique libérale du pouvoir central par des slogans propres au parti de Mahmoud Rachedi. Chakib Khelil, qui a défrayé la chronique ces dernières semaines, n'a pas été en reste dans les slogans hostiles du PST tel que «Ya Chakib ya serak ouinrahoum les dollars...» (Chakib le voleur ou sont les dollars). C'était aussi l'occasion pour les jeunes chômeurs de dénoncer la politique de l'emploi en interpellant qui de droit par des slogans tels que «le plein-emploi», «pour un travail durable et productif», «l'intégration des vacataires contractuels», tout en dénonçant «l'humiliation de la DAS». De leur côté, les marcheurs de l'Ugta qui ont fini par rejoindre la marche du PST à l'appel du collectif de soutien aux entreprise locales en difficulté, au nom de l'unité d'action, n'ont pas été tendres dans leurs slogans. En effet, à l'appel des animateurs dudit collectif, une partie des marcheurs de l'Ugta a rejoint l'imposante marche du PST qui s'est clôturée par un rassemblement suivi d'une prise de parole à l'esplanade de la Maison de la culture. Dans sa prise de parole, l'ex-maire de Barbacha, qui a été au centre de la contestation populaire de sa commune, n'a pas été tendre avec le wali de Béjaïa. Il a fini par un appel solennel pour le départ de ce dernier. En outre, la journée de mardi dernier, soit la veille du 1er mai, a été marquée par une grève suivie d'une marche d'une action commune appelée par deux syndicats, en l'occurrence le Syndicat des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation nationale (Sncopen bureau de wilaya de Béjaïa) et la Fédération de la wilaya de Béjaïa de l'enseignement supérieur et oeuvres universitaires affiliées au Syndicat national autonome de l'administration publique (Snapap). La marche s'est ébranlée de la Maison de la culture et s'est achevée par un rassemblement devant le siège de la wilaya où une prise de parole a été improvisée. Des centaines de travailleurs ont pris part à cette action pour revendiquer «un salaire digne indexé sur le pouvoir d'achat, la suppression de l'article 87 bis, l'intégration et la confirmation des travailleurs contractuels, la révision des régimes indemnitaires, et l'augmentation de l'indemnité de la femme au foyer, entre autres...».