Au sujet de l'ouverture du marché aux sociétés étrangères, le conférencier a souligné que la concurrence ne peut être que bénéfique. Une proposition de création d'un nouveau dispositif d'assurances contre les effets des calamités naturelles vient d'être élaboré par le Conseil national des assurances (CNA) et soumis à l'approbation du ministère des Finances, a indiqué, hier, le secrétaire permanent de ce conseil. Ce dispositif couvre toutes les calamités naturelles qui ne sont pas prévues par le dispositif CAT-NAT (catastrophes naturelles) dont, notamment le risques sécheresse, un des plus coûteux pour les agriculteurs et pour l'Etat, a fait savoir Abdelhakim Benbouabdellah au forum d'El Moudjahid. Ça sera un système «évolutif» qui prendra en charge toutes les calamités récurrentes, a-t-il dit, sans donner plus de détails sur le dispositif en projet. M.Benbouabdallah a également indiqué que le secteur des assurances joue un rôle très important dans le développement de l'économie nationale, mais beaucoup reste à faire afin de booster son apport dans la diversification des produits d'assurances. «Malgré tous les efforts que nous avons consentis en direction des clients, nous sommes en train de réfléchir sur de nouveaux souffles pour développer la bourse automobile, l'assurance-vie, l'assurance agricole et industrielle et plus», a-t-il souligné. Chiffres à l'appui, le conférencier a fait part de l'évolution du secteur des assurances de 1962 à 2012, tout en avançant un taux de croissances annuel de 13% en moyenne, ces dernières années. L'assurance dommage enregistre un taux de 93% et plus de 6% pour le domaine de l'assurance personnes. Mais des efforts importants sont en train d'être déployés afin de faire avancer le marché des assurances personnes, selon Benbouabdallah. Quant au taux de contribution au développement du PIB national, le conférencier l'a estimé à 0.6%/ans, tout en affirmant que le développement du secteur des assurances est lié d'abord à la culture des citoyens qui n'est pas très convaincu de l'importance des assurances. A titre d'exemple, dans le domaine agricole, les catastrophes naturelles et l'assurance des personnes sont faibles. Le déficit de communication et de l'information est considéré comme un des facteurs-clés en termes de manque de rapprochement des services des assurances vis-à-vis des citoyens, tout en appelant les médias dans tous les supports d'aider le secteur afin de rattraper le temps perdu. Evoquant le développement du secteur des assurances depuis la mise en oeuvre effective des nouveaux produits, mécanismes de gestion et autre politique de rapprochement vis-à-vis des citoyens, le conférencier a révélé un chiffre d'affaires de 802.000.000 DA pour l'année 2010, pour l'année 2011, le montant a évolué à 1.077.451.915 DA et 1.284.032.573 DA pour l'année 2012. Au 31 décembre 2012, le conseil des assurances CNA a enregistré quelque 520 agences bancaires habilitées à distribuer le produit sur le marché des assurances et 21 conventions signées entre huit assureurs et huit banques et établissements financiers, a-t-on indiqué dans un esprit de transparence chiffré et appuyé par des arguments plus au moins convaincants. Répondant au sujet de l'ouverture du marché aux sociétés étrangères, le conférencier a souligné que le marché de la concurrence ne peut être que bénéfique pour le développement de son secteur, tout en rassurant qu'il n'y a aucune société d'assurance qui a fait faillite. S'agissant d'un éventuel projet des augmentations des indemnités liées aux assurances dommages, le secrétaire de la CNA, a souligné que rien n'est envisagé à l'état actuel des choses, tout en annonçant que la décision revient à la tutelle.