Le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia a relevé hier «l'absence totale de fondement légal» à la revendication émise par le groupe des onze de voir l'élection présidentielle du 8 avril prochain «organisée par un organe indépendant». A l'issue de l'examen par le Conseil de gouvernement de l'instruction présidentielle relative à l'élection à la présidence de la République, Ouyahia a précisé à cet égard que l'article 2 de la loi électorale stipule que «les consultations électorales se déroulent sous la responsabilité de l'administration dont les agents sont tenus à la stricte neutralité». Le chef du gouvernement a fait remarquer également que la Constitution et la loi électorale font obligation à l'administration publique et à ses agents chargés de l'organisation, et de l'organisation seulement, des élections de se confiner dans une stricte neutralité. Le chef du gouvernement, qui rappelle encore que l'instruction présidentielle «vient confirmer cette obligation», affirme que le gouvernement veillera «fermement à faire respecter cette neutralité». A travers la commission nationale chargée de la préparation de l'élection présidentielle, le gouvernement, a-t-il dit, affirme sa volonté de concrétiser l'obligation de l'administration publique à «préparer et à organiser en toute neutralité et en toute transparence» le scrutin. A cet égard, le gouvernement affirme qu'il veillera «avec vigilance à la mise en oeuvre des garanties d'équité et de transparence» de l'opération électorale. Le gouvernement, a ajouté Ouyahia, veillera en outre à réunir «toutes les conditions» requises pour l'accomplissement «libre et intégral» de la mission de la commission politique nationale de surveillance des élections au niveau national et au niveau de ses démembrements locaux. «L'ensemble des autorités exécutives et administratives doivent se considérer tenues de répondre à toute interpellation de cette commission dans le cadre du mandat de celle-ci», souligne encore le chef du gouvernement. Pour ce qui est des observateurs internationaux auxquels l'Algérie a fait appel, le chef du gouvernement souligne que l'exécutif réunira les «conditions nécessaires» pour leur «faciliter la tâche en toute indépendance et en toute transparence».