Le secteur du transport urbain à Bouira patauge dans un désordre et un diktat des transporteurs. A l'occasion de la session ordinaire APW, la directrice du transport a publiquement accusé la présidente de la commission transport auprès de l'assemblée de dresser les transporteurs contre l'autorité de tutelle. L'histoire et la réalité ont fini par donner raison à l'élue qui avait, lors des audiences publiques, rapporté les inquiétudes des transporteurs sans porter un quelconque jugement sur la gestion. Pour avoir fait un déplacement à la gare routière de Bouira, nous avons simplement vu une anarchie totale. Le secteur du transport urbain à Bouira patauge dans un désordre et un diktat des transporteurs. Hormis les bus bleu de l'Etub, entreprise publique, l'ensemble des bus qui assurent la desserte vers et depuis le centre-ville ne délivrent pas de ticket aux usagers. En le demandant, le préposé à l'encaissement d'un de ces bus de la ligne 3 nous dira que le ticket n'est délivré qu'à ceux qui le demandent et s'ils en ont besoin!!! La question qui se pose reste celle de savoir où sont passés les contrôleurs de la direction. Un autre fait saillant mérite d'être soulevé. Quand vous êtes dans ces bus, vous ne devez descendre qu'aux arrêts dûment signalés sur les pancartes. Pour monter, le chauffeur s'arrête à la demande même si le lieu ne s'y prête guère. Au départ, les transporteurs se disputent les clients. Des jeunes les accostent pour les «pousser» et les mener vers un bus au lieu d'un autre. La direction des transports qui défend âme et corps la réglementation en imposant aux transporteurs l'obligation de démarrer depuis la gare routière et de ne s'arrêter qu'en ce lieu, omet un autre volet de ses attributions: les droits de l'usager. En centralisant l'activité sur la gare routière, c'est le citoyen qui s'est retrouvé une nouvelle fois obligé de mettre la main à la poche pour débourser 30 DA quotidiennement pour se rendre à cette gare. Les prestataires, un vrai lobby, eux, continuent à «charger», le verbe n'est pas anodin, en dehors de la structure dès que l'occasion se présente. Au lieu de chercher des justifications à un laxisme et un laisser-aller flagrant, la direction gagnerait à faire son travail en multipliant les contrôles, en sanctionnant sévèrement les fautifs pour rétablir l'autorité de l'Etat et préserver les droits de l'humble usager qui, chaque jour, emprunte ces bus pour se rendre à son travail, dans son école....