Le département d'Etat américain a indiqué lundi, dans un rapport sur les libertés religieuses, que la Constitution algérienne garantissait la liberté religieuse et que les lois du pays permettaient aux non-musulmans de pratiquer librement leur culte. Dans son rapport mondial 2013 à travers lequel il donne sa description de la situation des libertés religieuses dans 190 pays, le département d'Etat souligne que pour ce qui concerne l'Algérie, l'ordonnance 06-03, entrée en vigueur en 2008, «prévoit la liberté des non-musulmans à pratiquer leur culte et rites religieux, à condition qu'ils soient en conformité avec la Constitution, l'ordonnance et les autres lois et règlements, et que l'ordre public, la moralité et les droits et libertés fondamentales d'autrui soient respectés». Cette ordonnance, poursuit le rapport, «interdit la discrimination sur la base de la religion et garantit la protection de l'Etat pour les non-musulmans ainsi que la tolérance et le respect des différentes religions». Considérant que des restrictions religieuses sont «parfois constatées», le département de John Kerry note, cependant, que «les responsables du gouvernement algérien affirment que l'ordonnance applique sur les non-musulmans les mêmes obligations imposées aux musulmans, dont celles stipulant que les rites religieux doivent se conformer à la loi et au respect de l'ordre public, à la moralité et aux droits et libertés fondamentaux d'autrui''. Relevant que le prosélytisme pratiqué par les non-musulmans constitue en Algérie une infraction pénale qui entraîne une peine maximale d'un million de dinars et cinq ans de prison, les auteurs du rapport observent, cependant, que le gouvernement ne met pas, systématiquement, à exécution ces peines.