Scène du film Mort à vendre Du 8 au 14 juin, le public béjaoui pourra renouer pour son grand bonheur avec son traditionnel événement dédié au 7e art. J-10 jours, l'événement ciné phare que connaît chaque année la ville de Yemma Gouraya approche à grand pas. Comme chaque année, l'association Projectheurts s'affaire à organiser comme il se doit les incontournables rencontres cinématographiques de Béjaïa, devenues une tradition annuelle ancrée dans le paysage de cette ville. Renouant avec le 7e art, la cinémathèque de Béjaïa abritera en effet du 8 au 14 juin, les 11es Rencontres cinématographiques toujours placées sous le signe de l'échange, de l'enrichissement et du partage, sans aucune notion de compétition ou remise de prix, seul l'amour du cinéma ayant pignon sur rue prime sur le reste. Cette année encore, le programme se veut plus dense et riche mettant en exergue la projection de 25 productions déclinées sur trois temps (13h30, 17h et 20h30) et ce, en toutes catégories confondues (long métrage, documentaire et court métrage). C'est le sensuel et intrigant Mort à vendre du Marocain Faouzi Bensaid qui ouvrira le bal des rencontres au cours de la soirée du 8 juin. Une histoire d'amour entre deux jeunes gens quand l'argent vient tout basculer et remettre en question leur idylle... Et comme le veut la tradition, les projections seront toutes suivies d'un débat et le lendemain, de points de presse appelés plus joliment café-ciné, lesquels seront organisés avec les cinéastes invités de la veille. Aussi, au programme de cette année le public (re)découvrira une belle brochette d'oeuvres cinématographiques des meilleures qu'il soit, en présence de leur réalisateur, sauf imprévu. Eclectique, le programme répondra assurément aux cahiers des charges des organisateurs, à savoir interroger non seulement la société algérienne avec ces particularités et singularités qui la caractérisent mais aussi d'autres territoires voisins dont le monde, les gens qui nous intéressent au plus haut point d'un point de vue cinématographique d'abord, mais aussi humain quand celui-ci est en effet principalement le sujet de toute action et le moteur de la vie, des sentiments et leur continuité... Ainsi, au fil des jours, le public pourra apprécier au fur et à mesure Goodbye Morocco de Nadir Moknèche, Crawl d'Hervé Lasgoutte, et Winter of discountent de l'Egyptien Ibrahim Al-Batout. Douze courts-métrages figurent également au menu des RCB, dont Edwige de Mounia Meddour, Les Pêcheurs de sable de Yazid Arab, L'Ile d'Amin Sidi-Boumédiene, Archipel de Djamel Kerkar et le web doc Un Eté à Alger, constitué de plusieurs courts métrages de Yanis Koussim, Amina Zoubir et Hassan Ferhani. Ainsi, neuf films documentaires seront dévoilés. Parmi eux on peut citer le drôle et intelligent, La Vierge, les Coptes et moi de Namir Abdel Messeeh qui nous fera savoir hier matin qu'il ne pourra pas hélas faire le déplacement à Béjaïa à son grand regret pour cause de visa pas prêt. Côté docu, le public pourra apprécier également Demande à ton ombre de Lamina Ammar-Khodja, ou encore Fidaï de Damien Ounouri qui cloutera en beauté ces journées. Outre les projections, Project'heurts a initié depuis six ans en collaboration avec Canal France International (CFI), l'atelier de récriture de scénario, baptisé «côté-court». Ce dernier est encadré par Jean-Pierre Morillon, Stéphanie Barrancand, Gladys Marciano, Tahar Chikhaoui et Ikbal Zalila. Depuis la précédente édition, l'atelier se compose de trois sessions: la première pendant les rencontres et les deux dernières en août et décembre. Ainsi, pour varier un peu, les organisateurs ont choisi cette année de miser, pour la première fois, sur la mise en place d'un «Forum sur la production» qui sera tenu pendant ces rencontres et ce, plus précisément le 11 juin, à 13h30. Il sera animé par des producteurs algériens à même d'établir un état des lieux de ce métier si pointu dont on ne connaît pas assez les rouages, les tenants et aboutissants et détermineront sans doute les perspectives d'avenir de ce segment cinématographique si important en Algérie mais aussi dans le monde. Une nouveauté bien judicieuse quand on connaît le magma pernicieux de ce secteur et les vicissitudes que rencontrent nos réalisateurs pour se faire produire dans le monde et à fortiori encore plus peut-être en Algérie. A très bientôt alors pour la présentation en détail de ce programme..