Le secrétaire général de l'Union nationale de la jeunesse algérienne, M.Abdelaziz Belaïd, a animé, hier, en son siège, une conférence de presse portant, notamment, sur la politique de pourrissement suivie par l'Unja par les partisans du président de la République. D'emblée, M.Belaïd a commencé par dénoncer la stratégie qu'il qualifie de diabolique, adoptée par les partisans du mouvement des redresseurs, à leur tête le ministre de l'Intérieur, M.Yazid Zerhouni. «Depuis le jour où nos militants ont pris l'unanime décision de soutenir le secrétaire général du FLN, M.Ali Benflis, le clan présidentiel a actionné ses machines de répression en faisant recours à tous les moyens susceptibles de déstabiliser notre association. Nos militants ont été maltraités par les agents de police, ils ont été interrogés, malmenés et, pire, menacés» s'est indigné le conférencier. Il n'a pas hésité, par ailleurs, à rappeler les répressions auxquelles ont fait face les secrétaires généraux de l'Unja au niveau des wilayas, entre autres le président de l'APC d'Oran, tout en soulignant que le pouvoir en place essaie de semer la zizanie au sein même de l'union et ce, en créant une certaine défaillance afin de diviser les rangs. «Ces gens, dira-t-il, sont en train de fournir certains groupes étrangers à notre association. Ils leur ont octroyé des salles pour animer des conférences. Au centre de formation professionnel le d'El Biar, au centre de formation des cadres à Tikesraïne, au ministère de la Jeunesse et des Sports... Tout cela avec la complicité de 7 ministres chapeautés par le frère du président. Et, chose ahurissante, en utilisant les fonds de l'Etat!» M.Belaïd a déclaré que l'Unja utilisera toutes ses prérogatives pour contrecarrer cette politique qui ne sert qu'une minorité et qui est en train de dilapider les fonds du peuple algérien. Cependant, il se dit confiant en les lois de la République et en la justice algérienne, a qui revient l'ultime habilité de trancher ce genre de dossiers. En outre, concernant les communiqués parvenus à certaines rédactions, notamment de quotidiens arabophones, les invitant à assister au redressement du cinquième congrès de l'Union nationale de la jeunesse algérienne, le secrétaire général a déclaré ignorer cette mascarade qu'il qualifie de «tragi-comédie». «Désormais, au train où vont les choses tout commencera à fonctionner en paire, après le FLN ce sera l'Unja bis» a ironisé l'orateur. Il est important de noter, en passant, que, à en croire certaines sources, ce congrès dit de «l'Unja bis» se tiendra en parallèle avec la conférence nationale des cadres de l'Unja qui aura lieu aujourd'hui au Centre international de la jeunesse de Sidi Fredj. Cette conférence est considérée comme une étape préparatoire au sixième congrès qui se tiendra avant la fin de l'année en cours.