Le Snapap appelle les travailleurs à rejoindre massivement la marche des étudiants baptisée «marche de l'honneur», qui s'ébranlera aujourd'hui à 10h du campus universitaire Targa Ouzemour au siège de la wilaya Au terme de sa réunion, la Fédération de la wilaya de Béjaïa du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique affiliée au syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) a décidé de suspendre son mouvement de grève de 15 jours lancé depuis deux semaines et appelle les travailleurs à rejoindre massivement la marche des étudiants baptisée «marche de l'honneur», qui s'ébranlera aujourd'hui à 10 du campus universitaire Tharga Ouzemour au siège de wilaya. Autant la masse estudiantine que celle des travailleurs, la motivation essentielle reste celle de la corruption et du laxisme observés à l'égard des différents acteurs semant la terreur au sein de cette institution». il s'agit également de «dénoncer les actes de vandalisme et de violence, et d'exiger la prise en charge des revendications des travailleurs et exiger la sérénité au travail». Dans une déclaration-appel, le syndicat a appelé aussi les travailleurs des oeuvres universitaires à «rejoindre» leurs postes de travail à partir d'hier, les rassurant au même temps de «la poursuite», ultérieure, de la lutte pacifique jusqu'à satisfaction de la plate-forme de leurs revendications. Le Snapap regrette le fait que l'administration, et à sa tête le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, continue dans sa politique de la sourde oreille face aux revendications des travailleurs. Les rédacteurs de la déclaration sont revenus sur les événements malheureux ayant émaillés les cités universitaires ces derniers jours, faisant remarquer que «l'insécurité règne dans le secteur et un groupe d'étudiants dont des extras, est arrivé à terroriser l'ensemble de la communauté universitaire y compris les citoyens de Béjaïa avec le saccage des administrations, l'agression des étudiants et travailleurs, la fermeture des routes, etc. les syndicalistes font, par ailleurs, observer que «ce n'est pas la première fois que ce groupuscule installe la crainte et la panique dans les cités, sous la casquette du comité de cité alors que ces membres ne représentent qu'eux-mêmes». Ce «groupuscule» est accusé de «profiter de l'argent du peuple en s'enrichissant du jour au lendemain», alors que, souligne-t-on, «les choses sont claires autant que les complicités». Pour le Snapap, «la formidable mobilisation des étudiants de Bejaia démontre une fois de plus, la responsabilité de ces derniers face au danger de ses barbares et de leurs relais» affirmant que le syndicat ne «restera jamais indifférent face à tous ceux qui veulent toucher à la stabilité du secteur». Tout comme la coordination locale des étudiants, le Snapap réclame «une commission d'enquête sérieuse pour situer les responsabilités».