Réuni en assemblée générale, avant-hier soir, le collectif des étudiants des cités universitaires de Béjaïa a décidé de l'organisation d'une marche pour hier. Cette manifestation avait pour parcours de la cité universitaire d'Iryahen vers le siège de la wilaya. Pour le collectif des étudiants, cette action s'inscrit dans le rejet des actes de vandalisme qui ont secoué dimanche dernier leurs cités universitaires. Cependant, la marche n'a pas eu lieu. Raison ? "Un groupuscule d'étudiants corrompus", armé de gourdins, s'en est pris aux étudiants manifestants afin de les empêcher de marcher. Selon un membre du collectif des étudiants, deux étudiantes et trois étudiants ont été légèrement blessés. Pour éviter le pire, le collectif a décidé de surseoir à sa marche tout en invitant ses camarades à une autre assemblée générale à la cité U, Targa Ouzemour. "Nous, collectif des étudiants, tenons à dénoncer et à se démarquer des actes de vandalisme... œuvre d'un groupuscule de corrompus sans aucun lien avec les étudiants, ayant provoqué la perturbation du déroulement des examens et un climat de terreur chez les étudiants et les travailleurs des œuvres universitaires", lit-on dans la déclaration du collectif des étudiants. Plus loin, les rédacteurs du document "dénoncent et condamnent fermement la complicité des pouvoirs publics et des services de sécurité, qui sont restés spectateurs de ces évènements tragiques". Par ailleurs, des voix se sont élevées pour condamner les auteurs des actes de vandalisme qui ont ébranlé les cités universitaires de Béjaïa. "Nous exprimons notre soutien indéfectible au collectif des étudiants qui se démarque de ces actes et nous interpellons les pouvoirs publics à assurer la sécurité des étudiants et soustraire l'université de la manipulation. Nous appelons aussi les étudiants à rester vigilants", déclare le président, Saïd Salhi, de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme de Béjaïa. De son côté, le Syndicat national autonome du personnel des administrations publiques (Snapap) du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a rendu publique une déclaration à travers laquelle "le Snapap, représentant des travailleurs des œuvres universitaires, dénonce énergiquement ce genre d'agissements irresponsables et scandaleux". L. O Nom Adresse email