Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a souligné lundi à Alger que la « démocratie idéale n'existait nulle part » et que chaque peuple a son modèle, selon son expérience historique et ses choix politiques, sociaux et culturels. Intervenant au forum international sur les réformes politiques en Algérie, M. Ould Khelifa s'est déclaré « convaincu que la démocratie idéale n'existe nulle part ». Cependant, a-t-il dit « nous oeuvrons tous à atteindre son modèle exemplaire ». Il a ajouté dans le même contexte que chaque peuple a sa propre expérience démocratique, selon son expérience historique et ses choix politiques et socio-culturels, car « il n'existe pas un mode d'emploi pour la démocratie », a-t-il soutenu. M. Ould Khelifa est revenu à cette occasion sur l'expérience du peuple algérien en matière de démocratie, rappelant que l'Algérie était née « d'une véritable révolution populaire contre la tyrannie et l'apartheid ayant privé les Algériens des « droits élémentaires de la citoyenneté » d'où, a-t-il dit, le choix dès les premières heures de son indépendance des qualificatifs « démocratique et populaire ». Ce choix n'a rien à voir avec des appellations existant en Europe de l'Est ou ailleurs, a insisté M. Ould Khelifa. Le président de l'APN a par ailleurs souligné que la première étape post indépendance « exigeait » de nous de réédifier l'Etat-nation et de sceller l'unité populaire et territoriale nationale avant que les réformes politiques n'amorcent une évolution constante en réponse aux aspirations du peuple, « particulièrement après 1988 ». Un cheminement qui donna le jour, a-t-il poursuivi, au multipartisme et au pluralisme médiatique avant que le pays ne fasse l'objet de « menaces » ayant « compromis » son processus démocratique enlisant l'Algérie dans la tourmente terroriste pendant plus d'une décennie. Pour M. Ould Khelifa, le rythme des réformes s'est accéléré après l'élection de M. Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République, qui a focalisé dès le début sur le rétablissement de la sécurité partant du principe qu « il ne peut y avoir de démocratie ni de développement ni encore moins de bonne gouvernance en l'absence de sécurité et de stabilité ». Les travaux de ce forum international sur les « réformes politiques en Algérie: parcours et objectifs », organisé par l'Assemblée populaire nationale (APN) au Cercle national de l'Armée, se déroulent en présence du secrétaire général de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée, Sergio Piazzi, du président de la Chambre des représentants de Malte, Angelo Farrugia, et du secrétaire général adjoint de l'Union interparlementaire (UIP). Des enseignants et chercheurs universitaires d'Algérie, de France et du Maroc participent à cette rencontre qui traitera du renforcement de la démocratie et la consécration de la bonne gouvernance. Le forum vise, selon les organisateurs, à faire connaître les expériences des autres pays sur les réformes politiques et évaluer l'expérience algérienne dans ce domaine. Les travaux de deux jours de cette rencontre seront caractérisés par plusieurs communications sur le rôle du parlement en matière de réformes politiques, les mutations politiques dans le monde arabe, la participation de la femme à l'action politique ainsi que des sujets en relation avec les réformes politiques.