Le comité national des boulangers pâtissiers va se prononcer la semaine prochaine, sur le recours à la grève, si la chefferie du gouvernement refuse de répondre aux requêtes formulées par les boulangers. M.Ben Abdeslam, secrétaire national chargé des comités stratégiques, a indiqué hier à L'Expression que «la moitié des minotiers ont procédé depuis quelques jours, à l'arrêt de travail.» Un nombre important de boulangers, particulièrement ceux de la région est, ont de leur côté, réagi en vendant la baguette de pain à des prix plus élevés. Les autorités locales ont réagi en dressant des procès-verbaux à l'encontre des boulangers protestataires. Ainsi, 18 boulangers ont été verbalisés dans la wilaya de Tipaza pour constatation d'infraction et 15 autres sont menacés par la même procédure dans la wilaya d'Alger. Il est à rappeler, que le recours à la grève a été décidé récemment lors de l'assemblée extraordinaire du comité national tenue au siège de l'Union générale des commerçants et des artisans algériens. «L'appel à un débrayage national n'est pas à exclure», a-t-on indiqué. Selon M.Ben Abdeslam, une demande d'audience va être adressée pour la dernière fois au département gouvernemental et au ministère du Commerce, si jamais aucune suite n'est réservée à cette «énième sollicitation». L'augmentation du prix de la farine a été la goutte qui a fait déborder le vase. Le silence des autorités concernées a eu pour effet de mener au durcissement du conflit.