«Ce que femme veut, Dieu le veut », dit le proverbe. Hier à Alger, Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs, a déposé le dossier de sa candidature au Conseil Constitutionnel. Elle a réussi ainsi à dépasser le seuil des 75.000 signatures exigées par la loi pour postuler à la magistrature suprême. Elle est, de ce fait, la première femme dans l'histoire de l'Algérie indépendante à vouloir briguer un mandat présidentiel. Une première qu'il faut, désormais, inscrire dans les annales politiques du pays étant donné que jamais auparavant une candidature féminine n'a atteint un tel degré de témérité, voire de maturité. La raison est toute simple; le système politique algérien, conservateur par vocation, n'a jamais accepté l'idée d'intégrer le sexe faible dans les hautes sphères de la décision politique. Peut-on alors déduire que Louisa Hanoune est décidée à bousculer les moeurs politiques si bien préservés jusqu'ici? En tout cas, tout porte à croire que la dame de fer algérienne ira jusqu'au bout de sa détermination. Encouragée sans nul doute par les résultants probants obtenus par son parti lors des élections législatives et locales de 2002, lesquels scrutins ont valu au PT 21 sièges à l'APN. Sur le plan politique, Louisa Hanoune, semble avoir changé son fusil d'épaule même si elle s'obstine, à chaque fois que l'occasion lui est donnée, à réitérer les mêmes revendications, à savoir, la reconnaissance de la langue amazighe, la dénonciation des privatisations des EPE, le dialogue avec l'ensemble des courants politique...pour ne citer que ces quelques exemples.