Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M.Yazid Zerhouni, a précisé, hier, que «l'Etat se réserve le droit de poursuivre le caricaturiste de Liberté en justice». Interrogé sur les séries de prêches prononcées dans les mosquées stigmatisant cette caricature, le ministre a précisé que «ces prêches ont répondu à une caricature excessive et insultante qui porte atteinte aux lois de la République et à l'islam». Interrogé sur l'affaire du FLN, le ministre a estimé que M.Benflis était chef du gouvernement pendant trois ans, «il avait largement le temps d'apporter des réformes dans l'appareil judiciaire». Et ce, en réponse aux déclarations du secrétaire général du FLN, lequel a stigmatisé la manipulation de la justice, dans l'affaire l'opposant au mouvement de redressement. En ce qui concerne le congrès des redresseurs, le ministre a affirmé que ces derniers «constituent un poids non négligeable au sein du parti». Concernant l'élection présidentielle, il a démenti l'information faisant état, d'un refus d'une quelconque organisation internationale à venir contrôler le scrutin. Cependant, il a confirmé que la Ligue arabe, l'Union africaine et encore l'ONU n'ont encore pas répondu à l'invitation adressée par le président de la République. Questionné sur les événements de Sfax, le ministre a avancé le chiffre de deux morts et soutenu n'avoir pas «d'informations sur une troisième victime». Concernant la mise en place d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur ce qui s'est produit en Tunisie, le ministre de l'Intérieur a renvoyé la balle à son collègue des Affaires étrangères.