Le prochain congrès de la Confédération nationale du patronat algérien ne sera pas de tout repos. Déjà, beaucoup d'encre a coulé depuis la décision de suspension de M.Aberkane de la Cnpa. Dans L'Expression du mer- credi 24 octobre dernier, un article se rapportant à la conférence de presse de M. Aberkane, en sa qualité de délégué régional du centre du pays, il criait à l'arbitraire en évoquant son «éviction» et où il estime que les causes de sa suspension «restent inconnues». Bien qu'à la Cnpa, on ait parlé de «manquement aux règles déontologiques». Il juge également la procédure et les procédés du bureau confédéral, à son égard, illégaux. Il se fait donc un devoir d'«expliquer tout cela, d'une manière transparente». Il relèvera, par ailleurs, que la coïncidence de la décision de sa suspension avec son appel au calme, au moment où la région de Kabylie «traversait de durs moments», n'est pas fortuite, estimant que cette dernière avait un grand besoin de protéger ses «intérêts économiques». Mais qu'apporte M.Naït Abdelaziz, président de la Cnpa, comme précision à ce quiproquo interne? Il relève que, «à travers l'article paru dans L'Expression du 24 octobre dernier, les membres du bureau confédéral ont observé que M.Aberkane, membre suspendu d'activité au sein de la Cnpa, s'est, une fois de plus, permis de tromper l'opinion publique en incriminant le président de la Cnpa et, partant, les membres du bureau confédéral de faux et usage de faux.» Il ajoute: «Contrairement aux déclarations de M.Aberkane, la décision de suspension a été prise en présence de l'intéressé, lors de la réunion du bureau en date du 3 octobre dernier.» La décision n'aurait pas été rendue publique pour des considérations d'ordre interne. «La commission nationale de discipline de la Cnpa est saisie», apprend-on, pour «statuer définitivement sur le cas de M.Aberkane». M.Aberkane, qui s'est abstenu de claquer la porte et de dire: «Fontaine, je ne boirai plus de ton eau», connaîtra-t-il pour autant un traitement indulgent de la part de la Cnpa?