Il est longuement revenu sur «la décision de suspension» dont il avait fait, récemment, l'objet. Le délégué régional du centre du pays : (Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Tipaza et Tizi Ouzou) pour la Cnpa, M. Mohand-Arezki Aberkane a animé, dimanche, à l'hôtel Belloua de Tizi Ouzou, une conférence de presse. Comme attendu, M. Aberkane est longuement revenu sur «la décision de suspension» dont il avait fait, récemment, l'objet. M.Aberkane qui souligne que «ce genre de comportement ne pouvait plus avoir cours, dans la nouvelle configuration», se demande ce qui a bien pu motiver cette décision du bureau confédéral. Car et, jusqu'à présent, «la ou les causes restent inconnues». Et M.Aberkane d'évoquer le motif officiellement notifié par le président de la Cnpa et qui parle «de manquement aux règles déontologiques», puis le délégué régional affirme « avoir été informé de cette décision par voie de presse et ce, huit jours après mon élection en qualité de président du bureau de wilaya et de ma reconduction au poste de délégué régional, par mes pairs ». M. Aberkane, qui paraissait très serein, note que «ces procédés sont contraires à l'atmosphère qui veut qu'il faille aller vers plus de démocratie». Aussi, commente le délégué régional, «je me devais d'expliquer tout cela, d'une manière transparente. Pour moi, la procédure et les procédés sont illégaux!» Et M.Aberkane de souligner que «la Cnpa est une organisation qui représente les intérêts moraux de ses adhérents». Il revient ensuite sur les raisons invoquées pour sa sanction en citant et une interview accordée au quotidien L'Expression et un appel au calme qu'il avait signé au moment où la région traversait de dures épreuves. Pour lui, «cet appel au calme a été fait dans l'intérêt de la collectivité». Soupçonnant ses «adversaires» de vouloir se débarrasser d'un «concurrent éventuel», mais sans jamais se départir d'une certaine retenue, M.Aberkane assène: «Ma personne ne compte pas! Si ma présence pouvait réellement nuire à l'organisation, alors je prendrai mes responsabilités». Cependant, ce qui semble l'avoir durement affecté, c'est «cette décision prise, selon le président de la Cnpa, le 03 octobre, la veille du congrès régional de Tizi Ouzou, congrès auquel le président de la Confédération a assisté, et surtout le fait que jamais pareille décision n'a été entérinée, ni même examinée par le bureau confédéral...». Et le délégué régional de se demander: «Comment un élu peut être suspendu par des membres en fin de mandat?» Il a également évoqué sa «démission» provoquée alors par l'inertie de l'organisation et il affirme «être revenu sur sa décision à l'expresse insistance du président.» Le délégué régional relève le fait que «finalement ce qui importe le plus, ce sont les intérêts économiques de la région, aujourd'hui au bord de l'asphyxie». Et d'ajouter: «Contre ceux qui emploient des méthodes basées sur la force, je me réserve le droit de n'utiliser que la force de la loi...». Et M.Aberkane de donner «rendez-vous» à ceux qui pensent être «ses adversaires» au prochain congrès national. Malgré toutes ses précautions de langage, le conférencier s'exclame: «M.Naït Abdelaziz ne détient aucun registre du commerce. Je ne veux pas et ne peux pas, malgré cela, me battre avec «les dinosaures». Les temps sont à la construction. Comme il est bon de souligner que je n'ai jamais prétendu à la présidence, le congrès souverain aura à opter, le moment venu, pour l'homme à même de nous représenter.» Du prochain congrès, le conférencier affirme: «Il sera au moins, houleux. Il se peut que l'on use de tactique pour reporter cette échéance, mais, nous serons là pour ne pas permettre cela!» Un juriste présent aux côtés de M.Aberkane, s'appuyant sur les textes du règlement de la Cnpa et sur la loi, dira: «Cette décision de suspension est nulle et non avenue!» Avant de céder la parole aux autres membres de la Cnpa présents, M.Aberkane conclut: «Je ne vais pas aller devant les tribunaux par respect envers la Cnpa et surtout son fondateur. Je l'ai dit, je l'ai pensé, mais je ne vais pas le faire. Car si je devais en arriver là, il vaudrait mieux que je me retire...» Le représentant de Bouira, le président du bureau de Tipaza et M.Baïlèche du bureau de Tizi Ouzou, ont pris la parole pour marquer leur soutien à M.Aberkane en rappelant «la désignation par ses pairs, lors du congrès du 04 octobre, de M.Aberkane», et ce, contre la volonté du président, au poste de délégué régional. M.Baïlèche affirme que «la résolution de suspension brandie aujourd'hui n'a jamais été votée le 03 octobre». Comme il ajoute que «la plate-forme adressée à la présidence de la République est le fait de tous! Nous sommes partie prenante de ces revendications. Nous avons pris cette responsabilité devant l'apathie du bureau confédéral...». Ainsi donc, la rupture est bel et bien consommée entre la Cnpa-bureau confédéral et les représentants de la région. Le congrès national, promis avant la fin de cette année, sera plus que houleux.